Un rêve devenu réalité pour Pier-Olivier Boucher 

BASEBALL. Un peu plus de douze heures après sa sélection en dixième ronde par les Braves d’Atlanta le 10 juillet, Pier-Olivier Boucher, de Saint-Joseph, est encore sur un nuage. Pour ajouter à cette journée de rêve, le Beauceron a signé en fin de soirée un premier contrat professionnel avec sa nouvelle équipe.

« C’est un sentiment que je ne suis pas près d’oublier. Ça fait des années que je rêve à ce moment-là. N’ayant pas d’autres années d’éligibilité dans la NCAA, ça rendait tout ça encore plus stressant alors que je ne savais pas ce qui m’attendait pour la suite. Entendre mon nom a enlevé un énorme poids sur mes épaules », a indiqué le principal intéressé en ouverture d’un point de presse.

Le voltigeur de 23 ans a vécu ce beau moment dans la maison familiale à Saint-Joseph entouré de sa famille et de ses amis. Il a reçu un appel d’Atlanta une vingtaine de choix avant sa sélection au 309e rang. Lors des dernières semaines, Boucher avait eu des discussions avec d’autres formations de la Major League Baseball (MLB), mais celles avec les Braves se sont intensifiées quelques heures avant le repêchage.

« Je mentirais si je disais que j’étais surpris, parce que les discussions avec les autres équipes étaient convaincantes. Je m’étais fait dire que dans le pire des scénarios, j’allais être mis sous contrat comme agent libre, mais que mes chances d’être repêché étaient très bonnes. […] En début de journée, les Braves m’avaient parlé de me sélectionner entre la huitième et la neuvième ronde », mentionne celui qui est présenté comme un frappeur naturel.

Le dernier beauceron à avoir été repêché par le baseball majeur avait été Jonathan Gilbert de Saint-Georges, choisi en 40e ronde par les Blue Jays de Toronto en 2009. 

Un long parcours ardu 

Pour atteindre son rêve, le Joselois a dû faire plusieurs sacrifices. De ses propres aveux, son parcours n’a pas été de tout repos. Avant le début de sa troisième secondaire, il a quitté sa région natale pour rejoindre le programme baseball des Canotiers de Charlesbourg. Boucher s’est ensuite dirigé vers les États-Unis pour y jouer quelques saisons avec Southern Illinois University Edwardsville.

L’an dernier, cinq équipes de la MLB avaient communiqué avec le Beauceron, mais aucune formation n’avait prononcé son nom. Habituellement, les sélections de joueurs québécois en fin de parcours académique sont assez rares, mais Boucher n’a de son côté jamais abandonné, connaissant une saison assez impressionnante de 16 circuits et une moyenne au bâton de, 331 l’an dernier.

Prochaines étapes 

Le premier Québécois sélectionné de cet encan 2023 devra se rendre prochainement en Floride comme tous les autres joueurs choisis lors de ce repêchage. En étant plutôt dans l’inconnu, le Beauceron ne souhaitait pas s’avancer davantage sur ce qui s’en vient pour lui, mais il devrait avoir plus d’informations sur sa situation dans les prochains jours.

« J’ai appris avec le passé à vivre le moment au jour le jour. Je suis quelqu’un qui vit le moment présent. J’essaie de ne pas me projeter trop loin dans le futur et de vivre une journée à la fois. Je vais continuer à donner mon 100 % pour atteindre les ligues majeures », conclut-il.