Steeven Mathieu redevient champion du monde
Steeven Mathieu de Saint-Joseph a réussi son pari alors qu’il participait aux Championnats du monde en karaté du 28 octobre au 3 novembre à Albir en Espagne.
Le jeune karatéka de 22 ans a récolté deux médailles d’or. Il a terminé au premier rang en kata musical. Il a obtenu le titre de champion en kata musical armé alors qu’en kata armé créatif, il a récolté une cinquième position aux épreuves de la WKU (World Kickboxing and Karate Union).
Cette double victoire n’était pas gagnée d’avance, raconte le jeune homme. Il y a cinq ans, il avait été couronné de deux titres mondiaux chez les juniors. Cette fois-ci, il se retrouvait dans la catégorie des adultes et au départ, Steeven savait qu’il aurait un concurrent de taille à semer.
Beaucoup de pression
En effet, son plus grand rival en kata musical était un Italien qui, les trois dernières années, avait raflé tous les honneurs. «Au point de départ, il était le favori et moi, après une absence prolongée, je me retrouvais comme un inconnu. Évidemment, cela me mettait beaucoup de pression.»
Aussi, Steeven n’avait pas disposé, au cours des derniers mois, de tout le temps qu’il aurait aimé consacrer à son entraînement. Ses études universitaires et ses trois emplois lui permettaient de pratiquer son art une à deux fois par semaine. En temps normal, il se serait adonné à un minimum de trois séances hebdomadaires. «C’est sûr qu’en arrivant là-bas, je me demandais si mon entraînement avait été assez efficace.»
En réussissant à devancer l’Italien qui a terminé au deuxième rang, Steeven a ensuite relégué ses concurrents les plus féroces en kata armé musical aux deuxième et troisième positions. Dans ce cas-ci, il a eu le dessus sur un Québécois et un Canadien.
De retour en 2016?
Pour le Joseois, tout ne s’arrête pas là. Après avoir concouru au sein de deux Fédérations de karaté, il entend récidiver en s’inscrivant aux compétitions mondiales d’une autre organisation qui figure parmi les plus renommées.
«Si tout va bien, je m’y présenterai l’an prochain», confie Steeven. Mais comme il en sera à dernière année d’études et qu’il aura bien du pain sur la planche pour compléter son baccalauréat, le karatéka ne peut affirmer si son rêve pourra se réaliser en 2016. Sinon, dit-il, cela sera partie remise. Il ira à nouveau défendre ses titres en 2017.
Pour Steeven dont la carrière en karaté a commencé alors qu’il n’avait que cinq ans, tous les efforts qu’il met dans sa discipline sont sans aucun doute redevables à ses efforts. «Cependant, dit-il, je dois remercier tous ceux qui me supportent : mes parents, Claude et Chantal Rancourt, mon entraîneur, Jean-Pierre Caron et mes commanditaires.»