Moins de gens, plus d’histoires à raconter!

Les vêtements détrempés, les os glacés, les muscles accablés de douleur… et le regard rempli de fierté. C’est ainsi que les quelque 2500 coureurs ont quitté le Domaine du Radar de Saint-Sylvestre (1800 ce samedi et 700 attendus dimanche), après leur participation à la quatrième édition de la Prison Break Race. La course à obstacles a eu lieu les 2 et 3 juillet derniers.

Éric Poulin, directeur général de Course Ultime Canada et organisateur de l’événement, a reconnu que les 2500 participants sont loin des 3200 personnes accueillies l’an dernier. Son erreur, elle réside selon lui principalement dans le choix des journées. En effet, il sait maintenant que sa clientèle est jeune et que celle-ci a souvent des déménagements ou d’autres projets pour le long week-end de trois jours. Quant à la pluie de samedi, elle n’a entaché en rien la détermination des coureurs, mais elle aura certainement eu raison sur la volonté de beaucoup de bénévoles.

À l’opposé, en nouveauté, avait été imaginé un parcours pour les enfants âgés entre 4 et 13 ans. Près de 200 jeunes ont répondu à l’appel. Aussi, M. Poulin a noté la présence de sportifs provenant de partout au Québec, de l’Ontario et même des États-Unis. « On est rendu avec des “suiveux”! Les gens sont vraiment trippants. Ils embarquent bien dans leur personnage (d’évadé de prison) et ce n’est pas violent. Je pense que c’est une réussite. »

L’envers de la médaille

M. Poulin adore organiser un événement à Saint-Sylvestre. Les Beaucerons sont toujours très enthousiastes et le personnel du Mont Radar collabore merveilleusement. Par contre, cette année, il n’a ressenti pratiquement aucun support de la part de la Municipalité et de Destination Beauce. Or, pendant qu’il lutte pour trouver quelques tables, d’autres villes lui manifestent un bien plus vif intérêt.

Également, il se doute que les coureurs aiment la nouveauté, ce qui est une clause du contrat difficile à respecter. « Il y a des limites de parcours différents qu’on peut faire après quatre ans. J’hésite à revenir… »

Tout le monde est content!

« Pour une première expérience, c’est correct. C’était " bouetteux’ en masse. C’est sûr que je vais revenir! », a commenté Sophie St-Cyr de Thetford Mines. Soulevons que Mme St-Cyr a pris deux fois le départ dans la journée de samedi, soit à une occasion avec des amies, et une autre avec ses enfants Pierre et Simon, respectivement âgés de 7 et 5 ans. Son plus vieux a tenu à ajouter: « C’était un beau tracé. »

Venue spécifiquement du Lac-Saint-Jean, Léticia Pagé en était à sa troisième participation à la Prison Break Race. Cette fois, elle avait réussi à convaincre ses amis Félix-Antoine Barrette, Anne-Sophie Barrette et Alex Desharnais de se joindre à elle. « Avec la pluie, c’était plus dur et plus glissant, mais c’était autant le fun. Ça n’a pas gâché ma journée! », dit-elle. Satisfaits de leur baptême d’évasion, ses camarades ont soulevé que le temps plus froid facilitait la course, mais qu’ils n’auraient sans doute pas refusé un café à la fin du parcours.

« C’est cool et c’est tout ce qui importe. La pluie, ça fait différent. Ça ajoute un petit piquant. Cette course-là, je vais vraiment m’en rappeler! », a appuyé Jean-René Drouin de Saint-Joseph, d’avis que c’était « les vrais de vrais » qui ont osé participer.