Maxime Nadeau gravit les échelons
SPORTS. Adepte de Ice Cross Downhill (aussi connu comme le Crashed Ice), Maxime Nadeau de Sainte-Marie a récemment réalisé ses deux premiers podiums en carrière, confirmant ainsi son potentiel dans sa discipline et consacrant aussi ses efforts des dernières années.
Après son premier podium, une troisième place au Wisconsin, il a de nouveau accédé il y a quelques jours au podium à Lost Valley, près de Lewiston dans le Maine, ce qui lui confirme sa progression. « Je suis encore sur un nuage avec ces résultats. On fait ce sport-là en espérant se rendre à ce point. Y arriver est quelque chose de vraiment spécial. L’amélioration est constante. Je prends de la confiance à travers ça et je suis moins impressionné par les meilleurs. L’état d’esprit change avec le temps, j’essaie constamment d’améliorer des choses et je le ressens sur le circuit. »
Il a d’ailleurs terminé la saison en 10e position du championnat 2022-23 et est classé 12e patineur au monde, mais n’a pu participer à la dernière course de la saison. Il était 5e avant cette dernière épreuve.
Ces résultats font sourire le principal intéressé, surtout que les deux dernières années ont été difficiles, autant sur le plan physique que mental. « Nous sommes quelques Québécois sur le circuit. La Covid a énormément nui au sport alors que plusieurs courses et les championnats ont été annulés. Ce sont les premiers championnats depuis la covid cette année. »
Son sport n’a pas changé, mais plutôt évolué au cours des dernières années, affirme Maxime Nadeau. Le principe demeure le même: descendre un parcours glacé, en patins, jumelé à d’autres concurrents, tout comme c’était le cas dans le passé. « Le sport est rendu plus loin qu’à l’époque des Red Bull Crashed Ice avec des associations et des fédérations et c’est maintenant une compétition internationale avec des classes débutantes, amateures et professionnelles. »
Âgé de 27 ans, il pratique la discipline depuis près de 10 ans maintenant. « J’ai commencé à 18 ans. C’était l’âge minimum à l’époque pour s’inscrire à Québec, quand l’événement était à son apogée. De la compétition, j’en fais presque depuis mes débuts, et c’était en même temps que mes années Junior avec les Beaucerons à Sainte-Marie. J’ai fait trois ans une seule compétition par année. C’est en 2016-2017 que j’ai officiellement à faire des courses nord-américaines. En 2019-2020, j’ai accédé à l’élite et participé à des épreuves internationales. »
Maxime Nadeau a naturellement dû adapter son entrainement en conséquence. « C’est de l’entrainement annuel. Les sports que je fais sont adaptés à ça. L’été, on ne peut faire de descente en patins, alors je vais faire de la pumptrack, un peu comme il y a à Saint-Bernard, Saint-Lambert ou Saint-Appolinaire. Je fais aussi vélo de montagne pour pratiquer la descente, et du gymnase. J’ai fait beaucoup de ski cross au Mont-Orignal aussi. Tout ce qui est sport a un petit quelque chose qui peut servir. »
Cette saison, il s’est rendu en Autriche en janvier et récemment à Sainte-Angèle-de-Mérici, en plus de ses visites au Wisconsin et dans le Maine. Il devait se rendre en Finlande prochainement, sauf que son budget et son travail l’empêchent de s’y consacrer à temps plein.
Maxime Nadeau avoue qu’il doit essayer de conjuguer à la fois ses efforts et son budget pour parvenir à être compétitif. « Il y a beaucoup de compagnie de Sainte-Marie qui me donne un coup de main, heureusement, mon entourage aussi. J’organise chaque année un tournoi de balle à Sainte-Marie où je vais chercher un peu de financement. Le reste vient de ma poche, ça fait partie du jeu. Sans l’aide que j’ai, je ne pourrais pas suivre le circuit, car notre fédération est récente et n’a pas de financement pour les athlètes. C’est à nous de défrayer nos dépenses et d’aller chercher de l’aide », explique-t-il en terminant.