Fort comme un Chevanel

SPORTS. Yannick Chevanel de Saint-Joseph gagne le Championnat canadien amateur d’hommes forts 

L’homme de 27 ans obtient son passeport pour participer aux compétitions professionnelles des plus forts au Canada. Le résident de Saint-Joseph-de-Beauce attendait sa chance depuis longtemps. Il en est à sa neuvième année à se promener de compétition en compétition au sein du circuit amateur des hommes forts. Sa force (et sa force de caractère) inégalée lui a permis de remporter le Championnat canadien de Bathurst, au Nouveau-Brunswick, le 23 septembre.

Lors de cette dernière compétition, il s’est mesuré à 13 autres concurrents dans la catégorie des super-lourds (268 livres et plus).

Yannick Chevanel a terminé premier dans l’épreuve du transport de la pierre du «safel» (350 livres sur 120 pieds) et de la pierre d’atlas (310 livres à sept reprises), deuxième au soulevé de l’haltère géant à un bras (huit répétitions de 160 livres), troisième au demi-soulevé de terre (650 livres pour neuf répétitions) et sixième au «yoke» (750 livres sur 100 pieds).

 «Ça me donne droit de participer au Championnat du monde qui se tient à Colombus au mois de mars 2018», raconte Yannick Chevanel.

Comment tout a commencé

C’est à l’âge de 18 ans que Yannick Chevanel participe, pour une première fois, à une compétition qui se passe à Tring-Jonction. «J’ai décidé d’aller faire un tour. Ça faisait déjà trois ans que je m’entraînais au gym pour me garder en forme. J’ai été surpris de remporter le concours. Dès que j’ai touché à ce sport, je n’ai jamais été capable de m’en passer», dit-il.

Courage et détermination

Yannick Chevanel prévient qu’il a dû ajuster sa vie. Pour briller dans son sport, il doit ingérer 5000 calories par jour et s’entraîner 10 heures par semaine. Il travaille sur sa force musculaire le soir après 16h et la fin de semaine avec l’aide de son entraîneur Pierre-Alexandre Cliche. «Mes parents me soutiennent beaucoup. Ils n’ont pas manqué une compétition depuis que je fais ce sport», confie-t-il.

L’homme de 27 ans a toujours financé de sa poche toutes ses compétitions. Yannick Chevanel se déplace sept à huit fois tous les ans au Québec ou ailleurs au Canada. «Je commence à me chercher des commanditaires, mais tant que tu n’as pas ta carte professionnelle, les autres se rendent moins compte du sport que tu pratiques», explique-t-il. Maintenant, il espère trouver plus de soutien autour de lui.

Qu’est-ce qu’il mange pour gagner? Le dernier repas de Yannick, avant une compétition, est très riche en calories. C’est souvent une grande pizza. «Juste de ne pas penser au stress ou d’écouter de la musique aident à me concentrer avant les épreuves», décrit-il.

D’ici à sa participation au Championnat du monde, le Arnold Sports Festival, il prend un mois de pause pour récupérer. Puis, il recommencera son entraînement à un rythme de six jours par semaine. Yannick Chevanel sera en compétition avec soixante autres concurrents de partout sur la planète.