Du Pump Track à Sainte-Marie? Wô les moteurs!

D’un rêve est née une rumeur voulant qu’une piste de Pump Track soit construite dans le centre-ville mariverain dans un avenir rapproché. Or, bien que ce ne soit pas complètement impossible, il n’y a pas encore l’ombre d’un projet actuellement.

Dans les faits, la Ville de Sainte-Marie procède depuis le 20 mars à une campagne de consultation publique, dans laquelle elle demande à ses citoyens quels genres de projets ils souhaitent voir se concrétiser. Or, le Club Cycliste de Sainte-Marie a profité de l’occasion pour inviter ses membres à proposer que soit construite une piste de Pump Track au centre-ville.

« Ce n’était pas le but de l’exercice. C’est une consultation publique sur divers projets. Il n’y a rien sur la table et on ne veut pas créer d’attentes. Plusieurs rêvent à des projets et on va regarder les priorités avec l’ensemble de la population, les jeunes autant que les aînés », prévient le maire Gaétan Vachon.

« Il n’y a même pas encore une graine de semée. Je ne dis pas qu’il n’y en aura pas, mais est-ce qu’on va faire une piste de Pump Track alors qu’il y en a une chez le voisin (Saint-Bernard)? », se questionne Éric Couture, régisseur des programmes au Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire.

Quoi qu’il en soit, pour 2017, les membres du conseil municipal ont déjà accordé une somme de 50 000 $ afin de chauffer la piscine du parc de l’OTJ. Également, avec ses plus de 500 répondants, l’analyse des résultats de la consultation publique pourrait prendre deux ou trois ans. « Il ne faut pas y aller par coup de tête, ça serait gaspiller de l’argent », de rappeler M. le maire.

Il est permis d’espérer!

Martin Larivière, membre du Club cycliste de Sainte-Marie, est un fidèle utilisateur de la piste de Saint-Bernard. Lorsqu’il a lancé l’idée sur Facebook qu’une infrastructure semblable soit aménagée à Sainte-Marie, l’engouement a été immédiat. « On serait dû pour une infrastructure de vélo de montagne. Si elle ne vient pas au centre-ville, elle pourrait aller ailleurs, mais il y a une belle opportunité et je suis convaincu qu’on va en avoir besoin », a-t-il lancé.

Il ne souhaite toutefois pas qu’une éventuelle piste « prenne la place » d’un autre projet, dont la patinoire extérieure qui permet à bien des citoyens de jouer dehors pendant la saison froide. « Nous sommes une organisation dynamique et nous sommes prêts à mettre de l’énergie dans ce projet-là. »

À l’entreprise BMXpert de Shefford (Estrie), qui a construit la piste à Saint-Bernard, le fondateur Yannick Vincent croit que développer le tout serait envisageable. « Ça ferait grand bien qu’il y en ait dans tous les parcs de proximité. Ça peut s’intégrer n’importe où », dit-il.

M. Vincent  soulève de plus que les variances possibles (longueurs et surfaces) peuvent venir modifier énormément le prix de la Pump Track, soit entre 50 000 $ et 400 000 $. À titre comparatif, la piste de Saint-Bernard représente un investissement de 120 000 $.

« Nous pouvons les faire autour des parcs ou concentrées dans un endroit. On peut laisser libre cours à l’imagination des concepteurs », a-t-il complété, en qualifiant les sports cyclistes d’« enfants pauvres » des sports tellement les budgets qui y sont alloués sont minimes par rapport au nombre d’adeptes.