Le complexe de l’ours
Les jours s’assombrissent, l’hiver est à nos portes… et il y a des tatas comme moi qui viens vous rappeler que les jours s’assombrissent et que l’hiver est à nos portes.
En fait, notre attitude face à l’hiver dépend de ce que nous faisons de nos journées. Le premier type est celui qu’on pourrait appeler l’ours blanc. Il ne laisse pas le froid et la glace dicter son emploi du temps, et aucun flocon ne saurait modifier son humeur. Il affronte la neige et c’est justement ce qui le rend heureux, même s’il n’en a polaire (ouf).
Ski, raquette, motoneige… Un manteau bien rembourré, des bottes épaisses, une paire de tuques et il est parti! J’envie un peu l’ours blanc. Plus gros est son banc de neige, plus il est « banc » (ish). Il semble avoir compris la recette du bonheur hivernal. Qu’importe la situation, il se dit: « ma m’y faire » (bof).
De l’autre côté vit l’ours brun. Aux premiers signes de gel, il marche les mains dans les poches, a les oreilles rougeoyantes et le nez coulant, et pleure le souvenir de son gazon disparu.
Avec en plus le passage à l’heure d’hiver, qui aura lieu cette année dans la nuit du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre, il chiale quotidiennement de voir le soleil disparaître à l’horizon avant 16 h… Ermite, solitaire, il espère de tout cœur que la satanée marmotte ne verra pas son ombre le 2 février. En effet, même s’il ne s’agit que d’une simple tradition, l’espoir fait vivre et rien de mieux pour passer le temps qu’une histoire de « ronge heure » (oupelaye).
Donc. Êtes-vous blanc ou brun? Luge autrichienne ou film et pop-corn? Contrairement à certaines de mes chroniques passées, je ne donnerai pas de conseil. Par contre, je vous invite fortement à porter des vêtements chauds pour redécouvrir les activités de la région. Après tout, on est au Québec et le froid ignore qu’il est censé s’en aller après trois mois. Sinon, procurez-vous un bon livre, faites des provisions de croustilles au bacon, ou « chips » ton camp dans le sud (ok, j’arrête…).