Ukraine: rencontre virtuelle entre Mélanie Joly et Antony Blinken

WASHINGTON — La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué que le Canada et les États-Unis continueront de «maximiser la pression» sur la Russie en réponse à son invasion continue de l’Ukraine.

Mme Joly a fait cette déclaration sur Twitter à la suite d’une visioconférence avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Elle a ajouté qu’ils ont discuté de priorités communes, y compris le soutien continu à l’Ukraine et la coopération avec l’OTAN, mais sans fournir de détails supplémentaires.

Plus tard cette semaine, la ministre de la Défense Anita Anand sera à Washington pour une série de réunions en personne au Pentagone avec le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

La conversation entre Mme Joly et M. Blinken faisait suite à la réunion en personne du secrétaire d’État à Kyiv plus tôt cette semaine avec M. Austin et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cette réunion a semblé marquer un changement dans l’approche américaine de la guerre, M. Austin reconnaissant que l’objectif est maintenant de laisser la Russie suffisamment «affaiblie» pour qu’elle ne puisse plus menacer ses voisins.

«Ils sont, en fait, en termes de capacité militaire, plus faibles qu’au début, a expliqué M. Austin lors d’une conférence de presse en Allemagne. Il leur sera plus difficile de remplacer une partie de cette capacité à mesure qu’ils progressent en raison des sanctions et des restrictions commerciales qui leur ont été imposées.»

Le Canada avance de concert avec les États-Unis à cet égard, a confirmé Mme Joly. 

«Nous continuons à maximiser la pression sur le régime Poutine et à appuyer l’Ukraine dans son combat pour la liberté», a-t-elle écrit dans un gazouillis. 

M. Blinken a indiqué que l’effort mondial pour soutenir l’Ukraine — impliquant plus de 30 pays, dont le Canada — donne de «vrais résultats» et que l’invasion de la Russie échoue.

Il «a noté l’appréciation des États-Unis pour les nombreux engagements du Canada en réponse à la guerre brutale et non provoquée de Poutine en Ukraine», selon le porte-parole Ned Price.

Les deux responsables ont également discuté du soutien continu du Canada à Haïti ainsi que de la prochaine réunion du Sommet des Amériques, que les États-Unis accueilleront en Californie au début de juin.

Plus tôt mardi, M. Blinken a déclaré à la commission sénatoriale des relations extérieures que l’effort collectif pour soutenir l’Ukraine devenait de plus en plus efficace et affiné de jour en jour.

«Alors qu’il fallait parfois des semaines pour acheminer l’équipement aux Ukrainiens, nous mettons maintenant les choses entre les mains des Ukrainiens en aussi peu que 72 heures, a annoncé M. Blinken. Dans le même temps, nous avons fait le tour du monde à la recherche d’autres pays susceptibles de disposer d’équipements que l’Ukraine pourrait trouver utiles.»

Le républicain du Kentucky et allié décomplexé de Donald Trump, le sénateur Rand Paul, a accusé les États-Unis de «faire de l’agitation» pour l’admission de l’Ukraine à l’OTAN, ce qui implique qu’il fournit une «explication» à l’invasion du président Poutine.

«Il s’agit de défendre le principe de base auquel nous adhérons fermement, à savoir qu’il devrait y avoir et qu’il y aura une politique d’ouverture en ce qui concerne leur adhésion, a rétorqué M. Blinken. Le principe de base selon lequel un pays ne peut pas dicter à un autre les choix qu’il fait concernant les personnes avec lesquelles il s’allie est au cœur du système international et de l’ordre international.»

Ce sera la première visite officielle de Mme Anand dans la capitale américaine en tant que ministre de la Défense. Elle sera accompagnée du sous-ministre Bill Matthews, du chef du Centre de la sécurité des télécommunications Shelly Bruce et du général Wayne Eyre, chef d’état-major de la Défense du Canada.

Mme Anand et M. Austin devraient aborder le soutien à l’Ukraine ainsi que la modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). La mise à jour du système bilatéral de défense aérospatiale est devenue soudainement plus urgente avec l’invasion du régime Poutine.