Marie-Louise Tardif blanchie par le DPCP, mais pas encore réintégrée dans le caucus

QUÉBEC — La députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, s’en tire à bon compte: elle n’aura pas à faire face à des accusations de menaces, mais elle n’est pas encore assurée de réintégrer le caucus des élus caquistes.

Dans une déclaration transmise mardi, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a fait savoir qu’il n’avait «pas la conviction d’une perspective raisonnable de condamnation eu égard à la preuve recueillie» contre Mme Tardif.

La Sûreté du Québec avait en effet enquêté sur des menaces qu’elle aurait proférées en pleine salle de cour. Elle aurait alors visé un témoin qui accréditait les propos d’un ancien employé de la députée qui la poursuivait pour congédiement illégal, selon ce qu’avait rapporté le quotidien Le Nouvelliste.

À la suite de ces allégations et du déclenchement de cette enquête, Mme Tardif avait annoncé qu’elle se retirait du caucus des députés de la CAQ.

En mêlée de presse mardi au parlement, M. Legault a tenu à souligner que le DPCP jugeait ainsi que les propos de Mme Tardif n’étaient pas des menaces.

Mais il ne s’est pas engagé à l’admettre de nouveau dans son groupe parlementaire: la décision revient au caucus qui devrait donc en discuter bientôt. 

«On va en discuter avec le caucus, a-t-il affirmé. Ce n’est pas juste une décision qui revient au chef. (…) On va en discuter, là. Mais ce que je vous dis, c’est qu’étant donné qu’il n’y a pas d’accusation, là, probablement qu’elle va être réintégrée.»

Ce n’était pas la première fois que Mme Tardif était au centre de la controverse.

En pleine campagne électorale l’an dernier, alors qu’elle cherchait à se faire réélire sous la bannière de la CAQ, elle avait déclaré à une radio locale que le parti était «quand même assez restrictif et contrôlant» et qu’elle n’avait pas la même latitude que si elle était indépendante.  

En 2019, elle avait été blâmée par la commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale pour avoir donné des meubles appartenant à l’Assemblée à un organisme communautaire dont elle était toujours employée.