Les niveaux de tous les cours d’eau au Québec sont à la baisse, avec le temps sec

MONTRÉAL — Même si les inondations continuent de préoccuper au Québec, tout indique que la situation se stabilisait, dimanche. L’Outaouais et les Laurentides demeurent les régions les plus touchées, au moment où plusieurs municipalités prennent conscience de l’ampleur des dégâts. 

En Outaouais, 23 municipalités sont touchées par les inondations, et 18 dans les Laurentides, selon les données du ministère de la Sécurité publique.La région de Lanaudière et de la Montérégie suivent de près, avec respectivement 15 et 10 municipalités subissant les impacts de la crue des eaux. 

Toutefois, les différents indicateurs sont encourageants. «Sur l’ensemble de la province, la situation s’améliore très bien, compte tenu du fait qu’on a du beau temps, du temps sec, et que ça va encore continuer pendant quelques jours. L’ensemble des cours d’eau sont à la baisse », affirme Joshua Ménard-Suarez, porte-parole de la sécurité civile au ministère de la Sécurité publique. Le temps sec devrait demeurer dans la province au moins jusqu’à mercredi. 

«Puisqu’on va avoir eu plusieurs jours avec des baisses de cours d’eau, il y a des cours d’eau qui avaient complètement inondés, et au moment où on se parle [dimanche], ils ont déjà retrouvé leur lit normal», explique le porte-parole. Il souligne que si des précipitations survenaient à nouveau, les cours d’eau sont désormais en mesure d’accueillir une certaine quantité de pluie avant d’être inondés. 

Joshua Ménard-Suarez précise toutefois que la saison des crues printanière n’est pas terminée. 

La rivière des Outaouais fait partie des cours d’eau qui présentent un niveau d’inondation majeure. À la hauteur de la marina de Hull, le gouvernement du Québec rapporte un seuil d’inondation moyenne. Des inondations majeures sont toutefois encore observées dans la petite municipalité de Fort-Coulonge, en Outaouais. 

La Ville de Gatineau a affirmé dans un communiqué samedi que les niveaux de l’eau ont commencé à se stabiliser à partir de vendredi. «La décrue lente et graduelle, quant à elle, pourrait s’amorcer à partir du début de la semaine. Rappelons que toute la population riveraine doit rester vigilante et laisser ses protections en place, car la situation est encore précaire», peut-on lire dans le communiqué de la municipalité, qui rappelle aux citoyens de ne pas circuler dans les zones inondées.

En date de samedi, 137 personnes sinistrées de Gatineau étaient prises en charge par la Croix-Rouge et hébergées à l’hôtel. 

Le second cours d’eau le plus surveillé est le lac des Deux Montagnes. Un seuil d’inondation majeure est toujours rapporté à Pointe-Calumet, une municipalité de la région des Laurentides. Aussi en bordure du lac des Deux Montagnes, des inondations moyennes sont recensées dans les villes de Terrasse-Vaudreuil et de Sainte-Anne-de-Bellevue. 

À Bois-des-Filion, la rivière des Mille-Îles présente un seuil d’inondation moyenne, tout comme celui de la rivière Rigaud, en bordure de la municipalité du même nom. 

À Montréal, le niveau du fleuve Saint-Laurent est sous surveillance. Des inondations mineures ont été rapportées en bordure de la rivière des Prairies à l’ouest de l’île, à proximité de l’île Bizard. Certaines routes sont d’ailleurs toujours fermées à la circulation, dont le pont de l’île Mercier. Une portion du chemin du Bord-du-Lac sur l’île Bizard, du boulevard Lalande, du chemin de l’Anse-à-l’Orme et du boulevard Gouin sont également inaccessibles. 

En ce qui concerne la Mauricie, des inondations mineures sont rapportées en bordure du lac Saint-Pierre et du lac Maskinongé. 

Attention aux glissements de terrain

Les risques de glissements de terrain sont à la hausse lorsque les sols sont gorgés d’eau, comme c’est le cas actuellement, prévient Joshua Ménard-Suarez. 

«Les glissements de terrain, c’est un peu plus sournois, ça peut arriver un peu n’importe où, et c’est plus difficile de voir des indices, des traces de ce qui s’en vient. Ce qui fait qu’on invite beaucoup les citoyens à regarder leur terrain, à noter s’il n’y a pas quelque chose d’inhabituel, une fissure qui n’était pas là auparavant, un affaissement» et d’aviser leur municipalité, recommande le porte-parole. 

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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.