Canada: plus d’arrêts cardiaques que ce qu’estimé et 1 personne sur 10 y survit

MONTRÉAL — Un nouveau rapport de l’organisme Cœur + AVC lance un cri d’alarme: le nombre d’arrêts cardiaques survenant au Canada est beaucoup plus élevé que ce que l’on avait estimé jusqu’à présent et près de la moitié d’entre eux terrassent des personnes âgées de moins de 65 ans.

Le rapport révèle qu’environ 60 000 arrêts cardiaques se produisent à l’extérieur de l’hôpital chaque année au Canada, soit un toutes les neuf minutes, et qu’une seule une personne sur 10 y survit. 

Un arrêt cardiaque se produit lorsque le cœur cesse subitement de battre normalement et ne pompe plus le sang dans le reste du corps. Il s’agit d’une urgence médicale soudaine et souvent inattendue qui peut frapper n’importe qui, n’importe où.

Cœur + AVC signale qu’une intervention rapide sauve des vies, dont la pratique immédiate de la réanimation cardiorespiratoire (RCR) qui maintient la circulation du sang pour préserver la fonction du cerveau et d’autres organes vitaux. D’autre part, un défibrillateur externe automatisé (DEA) délivre une décharge au cœur pour l’aider à recommencer à battre. 

Le rapport constate que des améliorations mesurables ont été réalisées au cours des dernières décennies, dont l’amélioration de la RCR pratiquée par les premiers répondants et par le public, ainsi qu’un plus grand nombre de DEA accessibles dans certains lieux publics.

Il reste que le taux d’utilisation d’un DEA par un témoin n’est que de 13 % dans les lieux publics, selon Cœur + AVC, qui a constaté que leur accessibilité est variable; les défibrillateurs sont parfois hors de portée, mal entretenus ou n’ont pas été enregistrés dans la base de données des services médicaux d’urgence. 

De plus, on trouve peu de DEA dans les lieux privés, là où se produisent la plupart des arrêts cardiaques. 

Cœur + AVC émet quelques recommandations pour un meilleur traitement des arrêts cardiaques, notamment la transmission de compétences aux jeunes en assurant qu’un plus grand nombre de personnes peuvent reconnaître l’arrêt cardiaque, pratiquer la RCR et intervenir. 

L’installation de plus de défibrillateurs facilement accessibles dans les lieux publics et privés est aussi suggérée.