Trump est accusé d’avoir demandé à un employé de supprimer des images de caméras

WASHINGTON — Donald Trump fait face à de nouvelles accusations dans l’affaire des documents classifiés pour avoir supposément demandé à un membre du personnel de supprimer des images de caméras installées à son domicile de la Floride dans le but d’entraver l’enquête fédérale sur sa possession des dossiers, selon un acte d’accusation mis à jour descellé jeudi.

L’acte d’accusation comprend de nouveaux chefs d’obstruction et de rétention délibérée d’informations sur la défense nationale, aggravant les problèmes juridiques de Trump alors même qu’il se prépare à une éventuelle inculpation supplémentaire à Washington pour ses efforts pour annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Les chefs d’accusation supplémentaires soulignent l’étendue de l’enquête d’un an sur Donald Trump qui a produit pour la première fois des accusations le mois dernier sous la forme d’une dénonciation en 38 chefs contre Trump et son valet Walt Nauta.

Les images de surveillance du complexe de Mar-a-Lago ont longtemps été au cœur de l’enquête, car, selon les procureurs, elles montraient M. Nauta déplaçant des boîtes de documents dans et hors d’une salle de stockage – y compris une telle action un jour avant une visite du FBI et de responsables du département de la Justice.

Un porte-parole de Donald Trump a rejeté les nouvelles accusations comme «rien de plus qu’une tentative désespérée et agitée» de l’administration Biden «de harceler le président Trump et son entourage» et d’influencer la course présidentielle de 2024.

Les allégations mises à jour dans l’acte d’accusation portent sur des images de surveillance du domaine Mar-a-Lago de Donald Trump à Palm Beach. L’ex-président aurait demandé la suppression des images après la visite des enquêteurs du FBI et du département de la Justice en juin 2022 pour collecter des documents classifiés qu’il avait emportés avec lui après avoir quitté la Maison-Blanche un an plus tôt. Les responsables de l’application des lois ont émis une ordonnance pour les images après avoir remarqué la présence de caméras de surveillance pendant qu’ils étaient sur les lieux.

L’acte d’accusation cite un gestionnaire immobilier de Mar-a-Lago, Carlos De Oliveira, disant à un collègue que le «patron» voulait qu’un serveur hébergeant les images soit supprimé. Il indique que M. De Oliveira s’est rendu au bureau informatique en juin dernier, a emmené un employé dans une petite pièce connue sous le nom de «placard audio» et a demandé à la personne combien de jours le serveur avait conservé les images.

Lorsque l’employé a déclaré qu’il ne croyait pas pouvoir supprimer des images, M. De Oliveira a insisté sur le fait que le «patron» voulait que cela soit fait, demandant: «Qu’allons-nous faire?»

M. De Oliveira a été ajouté à l’acte d’accusation pour entrave et fausses déclarations liées à un entretien qu’il a accordé au FBI plus tôt cette année.

La dénonciation accuse Donald Trump d’un chef supplémentaire de rétention délibérée d’informations sur la défense nationale, concernant une entrevue de juillet 2021 à son club de golf de Bedminster, dans le New Jersey, dans laquelle l’ancien président a discuté des plans militaires américains pour attaquer un autre pays. L’entrevue était pour un mémoire écrit par son ancien chef de cabinet, Mark Meadows, qui a identifié l’Iran comme le pays en question dans son livre.

Selon l’acte d’accusation, Donald Trump a remis ce document, qui était marqué comme ultrasecret et non autorisé à être montré aux ressortissants étrangers, au gouvernement fédéral le 17 janvier 2022.

Cela marque un changement notable dans l’approche de l’accusation vis-à-vis de l’affaire Trump, l’accusant d’avoir conservé un document à son domicile tout en sachant qu’il était de nature très délicate après avoir quitté ses fonctions – et pas seulement de ne pas l’avoir rendu au gouvernement lorsqu’on lui a demandé.

MM. Trump et Nauta ont plaidé non coupables.