Le Conseil canadien des affaires se dit préoccupé par la fermeture du programme Nexus

OTTAWA — Le Conseil canadien des affaires se dit préoccupé par la fermeture continue du programme Nexus pour les voyageurs à faible risque, qui permet aux voyageurs présélectionnés de bénéficier d’un traitement accéléré lorsqu’ils entrent aux États-Unis et au Canada.

Dans une lettre adressée à David Cohen, l’ambassadeur américain au Canada, dont la Presse Canadienne a obtenu copie, le PDG Goldy Hyder déclare qu’il est «profondément troublant» que le gouvernement américain n’ait pas rouvert 13 centres d’inscription au programme Nexus.

Les deux pays sont en désaccord sur une demande de longue date de l’agence américaine des douanes et de la protection des frontières, qui souhaite que ses agents bénéficient, à l’intérieur des centres Nexus au Canada, des mêmes protections juridiques que celles dont ils disposent actuellement à d’autres points d’entrée comme les aéroports et la frontière canado-américaine.

Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a cité les principes de la souveraineté canadienne en expliquant pourquoi les douaniers américains ne peuvent pas bénéficier des mêmes protections juridiques dans les centres Nexus qu’aux aéroports et à la frontière.

Dans sa lettre à l’ambassadeur Cohen, M. Hyder dit qu’il craint que le différend ne nuise aux entreprises dont les employés ne possèdent pas encore de carte Nexus et il exhorte vivement M. Cohen à recommander la réouverture des centres d’inscription.

Ses commentaires surviennent après que l’envoyé du Canada aux États-Unis a déclaré que le programme était «pris en otage» par les efforts américains unilatéraux pour renégocier l’accord de précontrôle entre les États-Unis et son voisin du nord.

«Il y a une tentative de renégocier unilatéralement les conditions d’un programme vieux de 20 ans et le programme est pris en otage par cet effort», a déclaré Kirsten Hillman lors d’un symposium sur la frontière canado-américaine, organisé la semaine dernière par la Future Borders Coalition.