Sainte-Hénédine freinée dans son développement
MUNICIPAL. La municipalité de Sainte-Hénédine se retrouve à un carrefour étant limitée dans ses possibilités de développement. C’est pourquoi elle entame des réflexions, souhaitant éventuellement agrandir son périmètre urbain.
Le conseil municipal a d’ailleurs récemment adopté une résolution visant à préparer un plan projet de lotissement et de soumettre le tout aux professionnels au dossier et à la MRC. Le travail sur le sujet a d’ailleurs débuté en avril dernier et vise l’agrandissement futur du périmètre urbain pour une période de 10 à 15 ans, explique le maire, Yvon Asselin.
« Nous n’avons plus de terrains. Nous allons frapper un mur, car c’est zoné agricole tour autour. Avant que l’on soit près, ça peut prendre jusqu’à deux ans. Pour le développement Chabot, nous avions huit terrains et il nous en reste un seul », fait-il valoir.
La municipalité en est à sa deuxième tentative, la première ayant échoué. Parmi les considérants soulevés dans la résolution, on mentionne qu’il est important que la municipalité prenne le temps de bien préparer son dossier puisque toutes les demandes déposées à la CPTAQ pour des agrandissements de périmètre urbain ont été refusées jusqu’à maintenant.
M. Asselin avoue que la municipalité est à la recherche d’opportunités, raison pour laquelle elle souhaite bien se préparer. « Un premier producteur agricole a refusé notre offre dans le passé. On regarde différents scénarios. Pour l’instant, on ne sent pas d’intérêt chez les propriétaires à nous céder des emplacements, sauf qu’une fois bien préparés, on pourra peut-être convaincre quelqu’un de le faire.
Parlant de préparation, le maire Asselin avoue que les étapes subséquentes, le cas échéant, pourraient aussi être difficiles à franchir, à commencer par la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) qui refuse quasi systématiquement, les demandes d’agrandissements de périmètres urbains du même genre, en vertu du Projet de loi 103, adopté en décembre 2021.
Celui-ci stipule que dorénavant, ce sont les MRC qui doivent adresser les demandes d’exclusion et faire la démonstration qu’il n’y a pas d’autre espace disponible pour un développement du genre dans l’ensemble des municipalités de la MRC, une situation qui désole le maire Asselin.
» Le fait que la loi nous oblige à regarder dans l’ensemble de la MRC avant toute chose, ça va nous donner une bonne jambette. Le gouvernement est allé adopter une loi semblable, alors qu’il manque de logements et d’habitations partout. Il y a seulement 2 % du territoire qui est habité au Québec. Pourrait-on avoir 2,5 ou 3 % ? », lance-t-il en terminant.