Psychoéducatrices: prévenir pour guérir

ÉDUCATION. Troubles de comportement, troubles de santé mentale, handicap physique… Les enfants se lancent dans la vie avec beaucoup de courage, mais chacun d’eux a sa réalité qui lui est propre. Afin qu’ils puissent développer des stratégies gagnantes, les technicien(ne)s en éducation spécialisée, enseignant(e)s et autres intervenant(e)s du milieu scolaire peuvent compter sur la collaboration de leur psychoéducatrice.

En effet, que ce soit pour de la sensibilisation, de la formation ou de l’évaluation sur le terrain, la psychoéducatrice pratique des interventions de différentes manières.

« On s’appelle « les détectives » pour trouver le besoin. […] Il faut croire au potentiel de chaque être humain. On s’accroche à ça beaucoup. Nous souhaitons mettre en place une intervention qui est adaptée aux besoins de l’enfant. Nous voulons voir au-delà des difficultés », a présenté la psychoéducatrice Audrey Boucher, en qualifiant la sensation de « magique » lorsqu’elle constate des progrès des enfants au quotidien. Mme Boucher travaille principalement à la classe régionale de la Polyvalente Benoît-Vachon de Sainte-Marie, de même qu’à l’École l’Accueil de Scott.

De son côté, sa collègue Rachel Plante a laissé entendre que les interventions peuvent tantôt être d’envergure, tantôt très pointues. Pour ce faire, les capacités ainsi que les limites de la personne et de l’environnement sont évaluées avant toutes recommandations. Son objectif est de faire vivre des réussites à l’enfant, pour ensuite augmenter les défis de façon graduelle.

« Nous voulons que n’importe quel élève avec n’importe quelle difficulté soit accompagné. Ils ont tous leur place », a-t-elle déclaré. Mme Plante est quant à elle attachée à l’École De Léry et à la Polyvalente Saint-François de Beauceville, ainsi qu’à l’École Monseigneur-Fortier de Saint-Georges.

Il faut savoir que par le passé, le psychoéducateur était, d’un certain point de vue, à la fin de la chaîne. Il n’intervenait qu’en cas d’urgence. Depuis septembre 2022, le modèle a complètement changé partout en province, afin de lui permettre de davantage œuvrer en prévention.

« Ça facilite le travail d’équipe », a soufflé Rachel Plante. « Ça permet des interventions beaucoup plus rapidement », a appuyé Audrey Boucher.

Mentionnons que le Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin a 13 psychoéducatrices à son emploi. Au Québec, l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec compte quelque 5600 membres (1818 en éducation – 227 en Chaudière-Appalaches), dont 90 % sont des femmes.

« Il n’y a aucun psychoéducateur qui manque de travail. Le besoin est là », a confirmé Mme Boucher.

 

Journées de la psychoéducation

Au Québec, du 21 au 23 février, se déroulent les Journées de la psychoéducation. Tenues sous le thème « La psychoéducation, un indispensable en santé mentale », ces journées visent à faire connaître la profession et son importance pour les personnes qui vivent avec des difficultés d’adaptation, ou qui sont susceptibles d’en vivre.