Les Coopératives de santé présentent leurs demandes au gouvernement

SANTÉ. Alors qu’une reconfiguration majeure du système de santé s’amorce, à l’occasion des consultations prébudgétaires de l’exercice financier 2024-2025, la Fédération québécoise des coopératives de santé (FQCS) a présenté ses demandes au ministère des Finances. L’objectif de l’organisation est de promouvoir le modèle coopératif en santé, et ainsi offrir des soins de santé de première ligne à toute la population québécoise qui réside en milieu rural.

Brièvement, la fédération demande la création d’un programme gouvernemental de financement qui représente 15 % des dépenses de chaque coopérative (pour un investissement d’environ 1,93 M$ à distribuer dans la quarantaine de coopératives du Québec, soit 108 000 $ pour la Coop de santé Robert-Cliche), de prioriser l’affectation de nouvelles ressources médicales dans les coopératives situées dans les déserts médicaux, et enfin, la reconnaissance des cotisations annuelles des membres en tant que dons à un organisme de bienfaisance (donc déductibles d’impôt).

« Les sommes demandées sont très peu pour assurer la viabilité et la pérennité des soins de santé au Québec. Ce n’est pas énorme. Ça va nous donner de l’air… », d’imager François Allaire, directeur de la FQCS.

Dans le même ordre d’idées, étant des organismes sans but lucratif, M. Allaire a rappelé que les coopératives de santé peuvent se permettre de réinvestir leurs revenus dans l’achat d’équipements à la fine pointe de la technologie, ce qui favorise l’attraction et la rétention de médecins, et ultimement, contribue à diminuer la pression dans les urgences.

« Nous espérons être pris en compte dans le changement de structure », a-t-il soufflé, en laissant entendre que les premiers changements devraient arriver au Québec dès la fin du printemps prochain.

Chez nous

Du côté de la Coopérative de santé Robert-Cliche, qui compte une clinique à Beauceville et à Saint-Joseph-de-Beauce, la situation financière n’est ni bonne ni mauvaise. En effet, Marie-Claude Vachon, directrice générale de la Coopérative de santé Robert-Cliche, s’estime privilégiée de pouvoir compter sur une clientèle de « gens de cœur ».

Toutefois, les cotisations n’étant pas obligatoires, et la pandémie ayant fait mal à beaucoup de familles, plusieurs réévaluent leur propre nécessité de cotiser. Malheureusement, pas de cotisation, pas de soin de santé…

Mentionnons que la Coop de santé Robert-Cliche compte actuellement 13 médecins et deux super-infirmiers. Pas plus tard qu’en 2023, des revenus ont été réinvestis dans l’agrandissement des installations de Saint-Joseph.

De plus, différents services connexes y sont proposés, tels que des chirurgies mineures tous les mercredis. Ceci fait en sorte que les patients ont moins besoin de se rendre à l’hôpital pour obtenir des soins de santé.

« C’est un des modèles qui réussit le mieux. Vous êtes chanceux en Beauce d’avoir cette étoile-là! », de souligner François Allaire.