Halloween: des hausses qui donnent la chair de poule
L’inflation ne disparaît pas comme par magie à quelques jours de l’Halloween et le Manoir hanté du Moulin de Saint-Jules l’apprend à ses dépens, lui qui a vu son budget d’opération augmenté considérablement par rapport aux années précédentes.
« On doit changer les piles de nos différentes animations après chaque représentation. Cela va nous coûter 230 $, au lieu de 170 $ en batteries AA et AAA », mentionne la propriétaire du Manoir hanté du Moulin, Chantale Deschênes. Du même élan, elle calcule qu’elle doit maintenant débourser 300 $ au lieu de 250 $ pour les animatroniques, des créatures de forme animale ou humaine robotisée.
Finalement, nourrir la cinquantaine de comédiens est plus onéreux en raison de l’augmentation du prix des aliments. Le seul endroit où Mme Deschênes n’a pas vraiment vu de hausse des tarifs est le prix des bonbons. Ce constat a d’ailleurs été partagé par d’autres commerçants de la Beauce avec qui l’auteur de ces lignes a pu s’entretenir.
Pour sa part, le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, a observé que le prix du cacao a augmenté et que les quantités ont diminué.
Malgré un contexte économique plus difficile, Mme Deschênes a tenu mordicus à garder son activité abordable pour les familles. « C’est certain que nous faisons moins de profits. La situation actuelle n’est pas évidente, mais la passion prend le dessus. Lorsqu’on voit les gens sortir du Manoir heureux, on peut se dire mission accomplie », souligne-t-elle.
Ne pas craindre la peur
Les lieux terrifiants à l’Halloween qui amènent l’horreur à un autre niveau en présentant des scènes épeurantes n’ont pas de réel impact sur le comportement des gens, estime la Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier.
La psychologue compare ce qui peut se retrouver dans une maison hantée à un film d’horreur. « On peut apprécier aller dans cette zone émotionnelle. Il ne faut pas diaboliser les maisons hantées, car elles ne font pas en sorte que les gens vont devenir plus agressifs ou violents. »
Quant à savoir si un parent doit ou non autoriser son enfant à visiter une maison hantée, la professeure associée à l’Université de Montréal répond que les parents doivent, tout d’abord, vérifier si le contenu proposé est digérable pour leur jeune. De plus, elle préconise un accompagnement adéquat.
« L’adulte peut interroger son enfant afin de savoir ce qu’il veut aller rechercher en allant voir une maison hantée. Il peut également discuter avec lui à la suite de sa visite. On doit favoriser le dialogue afin d’éviter que les émotions vécues demeurent coincées »