Frampton Brasse aura son économusée

MICROBRASSERIE. Frampton Brasse verra éventuellement son projet d’économusée démarrer, étant dans l’attente des dernières autorisations pour pouvoir le mettre en branle d’ici la fin de 2024. La ferme brassicole mijote ce projet depuis quelques années déjà, mais il avait dû être mis sur la glace pour différentes raisons.

Si le projet initial impliquait un agrandissement du bâtiment, c’est par l’intérieur que les modifications seront apportées, explique Justine Boucher, qui évalue la démarche à quelque 300 000 $.

« La salle de brassage sera déplacée avec un réaménagement de toute la zone de production, afin de permettre un plus grand espace à l’intérieur et en toute saison. Au bout du compte, nous pourrons accueillir davantage de clients », explique-t-elle.

L’idée de l’Économusée du brasseur remonte à 2018, mais l’entreprise avait dû mettre le projet en veilleuse momentanément. « Le projet nous permettra de mettre en valeur notre savoir-faire et nos méthodes de brassage traditionnel, ce qui nous différencie des autres microbrasseries de la province ».

Frampton Brasse a toujours réalisé des visites commentées avec ses clients. L’économusée permettra de bonifier l’offre existante. Un parcours d’interprétation sera aménagé à même les espaces existants.

Le président et fondateur de Frampton Brasse explique que le projet d’agrandissement du bâtiment demeure à l’agenda, malgré tout. « La pandémie et le contexte économique ont changé le projet, mais nous sommes encore en processus. Nous sommes passés en audience récemment et on se doit de garder le volet agricole. Nous avons ajusté notre demande en conséquence ».

À l’affût des besoins

Frampton Brasse investira un autre 300 000 $, cette fois-ci pour le traitement de ses eaux usées, ajoute M. Poulin. « Cela concerne notre système d’épuration et on regarde ça depuis 2017. Là aussi, la pandémie a un peu retardé nos démarches, mais nous sommes en processus pour répondre aux exigences environnementales ».

Tous ces investissements font que Frampton Brasse demeure proactif et à l’affût des besoins de sa clientèle. « Nous avons toujours voulu garder cette identité agricole. Même si l’endroit où on se situe n’est pas pourvu des meilleures terres, on réussit quand même à cultiver notre orge ici. Un changement dans les règles relatives à l’utilisation de la matière première vient aussi nous aider dans nos demandes », explique M. Poulin, qui demeure positif pour l’avenir de l’entreprise, malgré la multiplication des microbrasseries à travers la province et un contexte économique particulier. « Avant la pandémie, nous produisions environ 200 000 litres de bière, tandis que l’an dernier, nous sommes à environ 100 000. Le marché est plus compétitif et c’est un peu la raison du virage avec les canettes aussi ».

Parmi les autres nouveautés, on note une nouvelle bière, la Framp-boise, l’utilisation de canettes pour certains produits et la disponibilité sur place des produits de boeuf Highland, élevé à la ferme, pour 2024. « Pour les bières et la canette, les gens nous le demandaient, que ce soit pour le camping, leur voyage de pêche, mais aussi des détaillants. C’est aussi une démarche en lien avec les tendances environnementales », ajoute Mme Boucher pour résumer les nouveautés de 2024.