Déficit anticipé de 49 M$ au CISSS Chaudière-Appalaches

SANTÉ. Main-d’œuvre indépendante, hausse des taux d’intérêt et hausse des prix à la consommation sont parmi les facteurs expliquant un déficit anticipé de 49 M$ au CISSS Chaudière-Appalaches pour la dernière année. Les comptes à recevoir du ministère font aussi partie de l’équation.

Ces chiffres sont toutefois une projection, explique le PDG du CISSS Chaudière-Appalaches, Patrick Simard, pour vulgariser le chiffre dévoilé lors de la dernière séance publique du conseil d’administration tenue à Sainte-Marie, mercredi dernier. Ce dernier admet cependant l’évidence des constats soulevés lors de la séance.

« La nécessité d’utiliser la main-d’œuvre indépendante nous amène toutefois à payer des taux qui sont de beaucoup supérieurs à ce qu’on aurait à défrayer normalement, selon les conventions collectives en vigueur. Si, par exemple, on verse 30 $ de l’heure à un préposé aux bénéficiaires et que l’agence est à 90 $/l’heure, c’est trois fois le nombre. C’est un exemple extrême, mais révélateur. Nos compensations ministérielles ne sont pas toujours à cette hauteur, alors ça met une pression budgétaire additionnelle », illustre M. Simard.

Par ailleurs, M. Simard confirme qu’une rencontre avec les infirmiers et infirmières de l’Hôtel-Dieu de Lévis aura bientôt lieu, question de chercher des solutions à leur charge de travail jugée insoutenable par plusieurs.

Des infirmières ont fait état de lits fermés sur les étages de l’Hôpital pour diminuer le recours aux heures supplémentaires obligatoires, initiative qui refoule toutefois des patients jusqu’à l’urgence déjà surchargée.

« Il n’y a pas vraiment d’écart sur nos observations et les constats qui sont faits par le personnel. Les solutions proposées sont intelligentes, mais pour lesquelles nous avons des enjeux. L’idée est d’aller à leur rencontre pour discuter des solutions, établir une meilleure communication, expliquer ce que l’on travaille déjà et les actions que l’on mène. »

M. Simard convient que le contexte est difficile, comme dans plusieurs établissements, notamment en raison de la pénurie de main-d’œuvre et la période épidémiologique actuelle, normale en janvier et au retour des fêtes, où il y a toujours une pression sur les services de santé. « Si on peut faire mieux ensemble, c’est évident que l’on va travailler avec eux, autant avec le personnel de l’urgence que les gens sur les étages. Ce sont des vases communicants. »