Agrirécup: une visite attendue

AGRICULTURE.  Une Équipe d’AgriRÉCUP était de passage chez Avantis coopérative à Sainte-Hénédine le mardi 26 septembre dernier, dans le but de permettre aux agriculteurs de se départir, de façon sécuritaire et pratique, des pesticides agricoles et des médicaments (bétail, chevaux, volaille) non utiles ou périmés.

Les agriculteurs ont ainsi pu déposer gratuitement des produits comme des pesticides agricoles ou commerciaux périmés ou non utiles, des produits antiparasitaires industriels et commerciaux, de même que les médicaments destinés au bétail, à la volaille ou aux chevaux.

Ainsi, une quinzaine d’entreprises et producteurs de la région ont pu utiliser le service pour se départir de certaines marchandises. Pour le coordonnateur principal d’Agrirécup, François Gauthier, toute visite à un endroit est profitable. « Une quinzaine, ça peut paraitre peu, mais le volume que ces gens-là retournent est immense. Nous avons rempli la moitié d’une remorque d’un 53 pieds, question d’imager un peu le résultat. On parle de deux barils de vieux médicaments et d’une douzaine de boites de pesticides périmés. On a surtout rencontré des producteurs de maïs, de canola ou de soya, et quelques éleveurs de volailles et producteurs laitiers, notamment. »

Sans avoir de chiffres précis pour l’ensemble de la journée, la compilation étant toujours en cours, il ajoute que chaque visite dans la région est généralement profitable. « Notre dernière visite remonte à 2020 à Saint-Anselme et nous avions pu repartir avec 4 095 kilogrammes de pesticides et 73 kilogrammes de vieux médicaments. Ce sont toujours de bonnes quantités. »

Un service apprécié

M. Gauthier ajoute qu’il n’est pas rare de voir des producteurs arriver avec une grande quantité de choses à remettre. « Il arrive que des gens aient accumulé une grande quantité de médicaments ou de pesticides. On voit que c’est un service qu’on leur rend. Ils ne savent pas quoi faire de ça, ça traine dans le fond de la grange depuis 10 ou 15 ans. Des gens achètent une ferme et c’est déjà là depuis des années. C’est une belle façon de s’en départir. »

Une entreprise avait même invité ses clients à apporter des choses à son commerce et qu’il allait ensuite faire le lien avec AgriRÉCUP pour la suite des choses, ajoute M. Gauthier. « On n’en fait pas la promotion, car ça nécessite certaines précautions. On sait par contre qu’il y a des initiatives du genre, surtout lorsque les agriculteurs ne peuvent venir à notre rencontre la journée que l’on a déterminé. »

La manipulation de substances chimiques et autres nécessite généralement plusieurs précautions, raison pour laquelle des équipes sont mobilisées pour parcourir la province. « Ce genre de produits doit souvent être manipulé par des professionnels. Ce sont des gens triés sur le volet, qui ont généralement travaillé pour des entreprises de pesticides et qui sont aux faits des bonnes façons de faire et des normes à respecter. »

François Gauthier ajoute que les visites dans la région pourraient toutefois devenir plus fréquentes, sans le garantir toutefois, en raison de changements à la loi dans ce domaine. « Ce programme est généralement aux trois ans, car il demande beaucoup de logistique. Par contre, depuis juillet dernier, une règle exige qu’un paquet de produits agricoles soient récupérés pour être revalorisés ou éliminés. Avant, c’était sur une base volontaire et maintenant, les entreprises qui vendent ces produits se doivent d’offrir le service aux citoyens qui veulent s’en départir, un peu à l’image du plastique agricole et autres. Avec ces obligations, il est possible qu’on le fasse de manière plus fréquente », dit-il, en conclusion.