Richard Tardif n’a pas pu éviter la prison

Puisqu’il s’agissait de sa cinquième accusation de conduite avec les facultés affaiblies, Richard Tardif, 57 ans de Saints-Anges, n’a pas pu contourner une peine d’emprisonnement, et ce, malgré un rapport présentenciel favorable.

Le lundi 4 juillet au Palais de Justice de Saint-Joseph, le Beauceron a en effet reçu une sentence de trois mois de prison, de même qu’une probation de trois ans avec un suivi de deux années, une interdiction de conduire de trois ans et une amende de 3000 $ à verser au CAVAC dans un délai de 12 mois.

Pour prendre sa décision, le juge Hubert Couture a pris en compte les antécédents en semblable matière (datés de 1979, 1993, 1998 et 2002), mais aussi le laps du temps entre ceux-ci et le plus récent événement survenu le 31 octobre 2013. Malgré qu’il puisse concevoir que le rapport présentenciel de l’individu lui soit favorable, M. le juge s’est aussi dit interpellé par le fait qu’il a signé un engagement lui interdisant toute consommation d’alcool à compter du 1er novembre 2013, alors qu’il a admis avoir réellement arrêté depuis le 1er décembre 2015. À la défense de M. Tardif, il croyait que son interdiction était spécifique aux bars et aux restaurants.

À l’accusation, le procureur Pierre-Alexandre Bernard a mentionné pour sa part que la peine se devait d’être dissuasive, puisque Richard Tardif avait été arrêté après un accident matériel, que son taux d’alcoolémie était élevé (près de trois fois la limite permise par la loi), qu’il savait qu’il était ivre avant de prendre le volant, et que malgré l’âge de ses antécédents, il a tout de même reproduit son comportement délinquant. Il avait proposé quant à lui une peine de 6 à 9 mois d’emprisonnement.

Son avocat Jean Berchmans Grondin préconisait plutôt une peine de 12 mois à purger dans la collectivité, puisque son client est un actif pour la société (il travaille dans la construction) et qu’il a beaucoup travaillé sur lui-même afin de cesser sa consommation d’alcool. L’évaluation de la S.A.A.Q. était aussi très positive. Mais, étant donné que M. Tardif peut être appelé à travailler partout en province, le juge Couture a deviné qu’il lui serait difficile de gérer, donc de respecter, ses conditions de détention.