Pas de 101e chance pour Claude Fontaine

Claude Fontaine, 53 ans de Montréal, a été arrêté en Beauce le 21 juillet dernier après avoir perpétré quatre introductions par effraction. Sa demande de remise en liberté a été rapidement refusée le mardi 16 août dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph par la juge Rena Émond.

M. Fontaine a plaidé coupable aux chefs d’introduction par effraction qui pèsent contre lui, mais aussi de vol (alcool, DVD, outils et autres), de recel (il avait acheté une voiture volée), méfaits (il a brisé deux vitres et une caméra de chasse lors des effractions) et bris de promesse (il était en probation depuis le 5 mai, après une histoire de voies de fait et de menaces à l’endroit de son ex-conjointe).

« Je m’attends à une longue peine, je dois payer pour les gestes que j’ai faits. Je suis tannée de faire cette vie-là, je veux une vie meilleure », a affirmé l’accusé. Dans cet ordre d’idées, en attendant son procès prévu le 30 septembre, il aurait souhaité participer à une thérapie fermée afin de lui permettre de se débarrasser de sa dépendance à la cocaïne. En effet, c’est sa toxicomanie qui, à son avis, cause la dépression le menant à commettre des crimes. Son fils de 17 ans, depuis peu de retour dans sa vie, lui a également demandé d’entreprendre la démarche. « Si je n’arrête pas, ma consommation va me mener à la mort. »

Par contre, il a été démontré que M. Fontaine ne s’était pas présenté à des thérapies en juillet 2005 et octobre 2011. À sa défense, il ne pouvait pas s’y rendre car il était en prison à ces moments. « Avec votre plaidoyer de culpabilité, les probabilités de condamnation sont énormes. Je considère que vous représentez un danger pour le public et nous avons vu la preuve que vous ne respectez pas vos engagements. Il y a la quantité, la fréquence et la gravité des antécédents. Les garanties offertes ne font pas le poids », de lancer Mme la juge, ceci sans même avoir eu besoin d’entendre le plaidoyer de la procureure de la couronne, Audrey Roy-Cloutier. Soulignons ici que depuis 1979, M. Fontaine a une centaine d’inscriptions à son dossier criminel. Il aurait aussi un passé judiciaire peu reluisant en Ontario.