On reconnaît (enfin) sa paternité après sa mort

Yvan Hallé, décédé tragiquement dans un accident de travail le 24 février dernier chez Béton Bolduc à Sainte Marie, était sur le point d’être papa. Mais, puisque sa petite fille n’était pas encore née, le nom de son père ne pouvait pas apparaître sur son registre de naissance. Appuyée par le Syndicat des Métallos, Sabrina Lacroix, conjointe du défunt, vient d’obtenir gain de cause devant la Cour supérieure.

« C’est très difficile de perdre son conjoint, encore plus à quelques semaines de donner la vie à son enfant. Pourquoi nous imposer un tel parcours juridique? Je suis heureuse du résultat, mais j’espère que plus personne n’aura à passer par là », a commenté Mme Lacroix.

Pour sa part, le Syndicat des Métallos salue la décision, mais invite le gouvernement à modifier ses lois et règlements afin de ne plus imposer un tel fardeau aux familles éprouvées par le décès d’un proche. « L’État civil ne doit plus entraver systématiquement ainsi la reconnaissance de la paternité. Le gouvernement doit y veiller et s’organiser pour que ça n’arrive plus », a lancé le représentant syndical Benoît Boulet.

Dans la foulée, des démarches seront entreprises auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin qu’une indemnité pour orphelin puisse être versée à la maman.