Mieux vaut attendre en dedans qu’en dehors!

Denis Lacombe, 57 ans de Sainte-Marguerite, a additionné les malchances le 28 novembre 2014. Il aura appris ce jour-là que vouloir bien faire et faire le bien ne sont pas nécessairement synonymes.

Copropriétaire du Resto Bar Tribon de Saint-Isidore, il était sorti de l’établissement en fin de soirée afin que ses employés ne le voient pas en état d’ébriété. Il espérait alors que son fils ou sa femme vienne le chercher. La nuit était froide: -11 o Celsius. M. Labombre a donc décidé de démarrer le moteur de sa voiture pour s’offrir un peu de chaleur. Là était son erreur.

S’il a été démontré que l’accusé avait bel et bien téléphoné trois fois à sa femme et deux fois à son fils pour obtenir un raccompagnement sécuritaire, il a aussi été précisé que ni l’un ni l’autre ne s’attendait à avoir un appel de sa part. Or, afin de prouver qu’il n’avait pas l’intention de mettre le véhicule en mouvement, il devait démontrer qu’il avait un plan concret et fiable.

De plus, à l’arrivée des policiers, M. Lacombe a eu le réflexe d’éteindre le moteur de son véhicule et de retirer la clef du contact. Pour eux, s’il voulait uniquement se tenir au chaud, il aurait laissé l’engin en marche. Par ailleurs, il y avait aussi un risque selon la loi qu’il change brusquement d’idée et choisisse de prendre la route, ou qu’il mette accidentellement la voiture en mouvement.

Enfin, les policiers considèrent que s’il ne voulait pas être vu en état d’ébriété avec ses employés, il n’a tout de même pas été gêné de consommer de l’alcool en leur compagnie, et qu’il aurait pu, sinon, attendre son raccompagnement dans son bureau.

Selon le juge Steve Magnan, un antécédent en pareille matière en 1995 ainsi que son taux d’alcoolémie frôlant le triple de la limite permise par la loi sont des facteurs aggravants. Néanmoins, M. le juge a reconnu que l’intention de l’individu n’était pas de violer la loi et que son antécédent remonte à plus de 20 ans. Par conséquent, l’homme a été condamné à une amende de 2500 $ à payer dans les neuf prochains mois, doublée d’une interdiction de conduire pendant une année.