Lésions sur un bébé: le père reste en prison

La juge Rena Émond a tranché, malgré la présomption d’innocence, les accusations sont trop importantes pour permettre au Beaucevillois coaccusé dans un dossier de voies de fait avec lésion sur un poupon de retrouver sa liberté. La décision a été rendue le mercredi 24 mai dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph.

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« La détention est nécessaire pour ne pas miner la confiance du public envers le système de justice », a commenté Mme la juge, ajoutant qu’il s’agit d’un crime passible de 5 à 10 ans de prison. Par ailleurs, les antécédents de bris de probation de l’accusé lui font croire qu’il y aurait « une probabilité marquée qu’il commette une infraction. »

Rena Émond a toutefois indiqué que le dossier n’en est qu’à l’enquête sur remise en liberté et non au procès. Ce faisant, le dossier ne dispose pas encore de tous les éléments de preuve nécessaires. Elle sait enfin que l’homme de 25 ans a vécu différents sévices de la part des autres détenus du Centre de détention de Québec et espère qu’on saura dorénavant le protéger adéquatement.

Rappelons que l’individu et son ex-conjointe ont été arrêtés le 4 mai dernier à propos de faits qui se seraient déroulés entre le 24 février et le 19 avril. Ils font face à des accusations de voies de fait causant des lésions, de négligence criminelle causant des lésions et d’omission de fournir les choses nécessaires à un enfant de moins de 16 ans alors qu’il se trouvait dans le dénuement ou le besoin. La coaccusée dans le dossier poursuit quant à elle une thérapie fermée au Domaine Orford de Sherbrooke.

Le couple devrait connaître la date de leur procès le 14 juin prochain.