Larry Poulin-Carreau: Le jugement est remis au 27 septembre

Si Larry Poulin-Carreau, 28 ans de Beauceville, a admis sa culpabilité sur le fait d’avoir accédé à du matériel de pornographie juvénile et d’en avoir eu en sa possession, la juge Réna Émond doit maintenant se pencher sur le chef d’accusation qui est contesté, soit celui d’avoir (ou non) rendu accessible ledit matériel. Le procès s’est déroulé le jeudi 16 juin dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph.

Quant aux faits reprochés, ils ont eu lieu entre le 30 janvier 2013 et le 19 février 2015. Selon ce qui a été expliqué, les enquêteurs au dossier avaient utilisé le système CRS (Child Protection System), lequel permet de détecter les téléchargements de pornographie juvénile.

Après avoir eu la certitude que l’ordinateur de M. Poulin-Carreau avait quelques documents illégaux sur son disque dur, une perquisition a eu lieu le 19 février 2015. Sur l’appareil étaient installés un logiciel de partage ainsi qu’un autre logiciel de capture d’écran. Par ce dernier, certains des quelque 510 fichiers graphiques trouvés montreraient exactement à quel moment des images ou des vidéos étaient téléchargés sur son ordinateur, et même transférés depuis sa machine.

À sa défense, l’avocate Florence Boucher-Cossette a soulevé que le logiciel n’avertit pas son usager qu’une autre personne est en train de copier des documents, et ne permet pas de les empêcher de les prendre.

L’un des enquêteurs avait aussi indiqué que le logiciel de partage, lors de son installation, avertit ses utilisateurs que le téléchargement de pornographie juvénile est un crime sérieux qui pourrait mener à des accusations criminelles. « Il a nécessairement accepté la note pour installer le programme », mentionne le policier, d’avis que l’objectif d’un logiciel de partage est justement la distribution de fichiers.

Ainsi, le Beaucevillois connaîtra sa sentence le 27 septembre. Rappelons qu’au moment de son arrestation, l’accusé était infirmier et travaillait à la pouponnière de l’Hôpital de Saint-Georges.