Jean-François Roy est responsable selon la psychiatre, mais…

France Proulx, psychiatre légiste qui travaille à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, a dévoilé le fruit de ses observations aujourd’hui au Palais de Justice de Saint-Joseph. À son avis, selon la personnalité de Jean-François Roy, il est impossible de conclure à une non-responsabilité pour le meurtre du chauffeur de taxi Hygin Veilleux en novembre 2014.

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Par contre, elle arrive à la conclusion que l’accusé souffre « fort probablement » de trouble de la personnalité limite, et vivrait peut-être aussi un trouble bipolaire. Entre autres, l’instabilité dans ses relations interpersonnelles, son impulsivité marquée et la répétition de ses tentatives de suicide ont aidé Mme Proulx à poser ce diagnostic.

De plus, il est probable que le Georgien ait connu des épisodes de psychose. « Une personne en psychose peut sembler agir de façon structurée, car il a un but à atteindre. Il agit de façon cohérente, en fonction de son délire psychotique », d’ajouter la psychiatre légiste. Par contre, en l’absence de stupéfiants, la ligne serait mince entre une psychose ou une « simple » période de grand stress pour l’individu (selon sa personnalité).

« Il n’a pas de troubles mentaux au sens de la loi qui ferait en sorte qu’il ne sache pas ce qu’il fait, mais il a une condition particulière qui demande des soins » a-t-elle conclu.

Maman est là

Aline Mathieu, mère de Jean-François Roy, s’est également présenté à la barre des témoins ce mercredi. Elle a notamment parlé de la grande différence d’âge entre Jean-François et ses deux autres enfants, des sept déménagements qu’il a connus alors qu’il était en très bas âge, de sa séparation avec son père, de ses angoisses constantes et de ses multiples tentatives de suicide.

Plus tôt en journée, il avait aussi été avancé que deux membres de la famille se sont enlevé la vie et que la maman était par le passé très anxieuse en raison de problèmes financiers.

Enfin, Jean-François Roy n’aurait connu aucune « déconnection » depuis le début de son incarcération et serait même passé de 140 à quelque 230 livres, mais il vivrait encore des moments plus optimistes en alternance à des moments de déprime.