Incendie criminel: une petite ou une grosse peine pour Gilles Bergeron?

C’étaient les représentations sur la peine le mercredi 24 mai dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph, dans le dossier de Gilles Bergeron de Saint-Georges. Pendant que l’accusation a proposé une période de détention variant entre 18 mois et deux ans, la défense prônerait une détention discontinue (les fins de semaine) de 90 jours.

Dans les faits, l’homme de 65 ans a résidé chez une amie à Sainte-Aurélie, où il a produit du cannabis entre février 2012 et février 2014, de même que de la résine de cannabis (haschich) entre décembre 2013 et février 2014, le tout sans le consentement de la dame. De plus, le 22 février 2014, une explosion au sous-sol a complètement détruit la maison. Par chance, la propriétaire était sortie promener son chien au moment des événements. La perte est évaluée à 72 400 $.

Grâce à un voisin pompier, l’accusé qui s’y trouvait a eu la vie sauve, mais il a dû passer par six semaines de coma, plusieurs mois de réadaptation et 45 % de la surface de son corps a eu besoin de greffes de peau.

Annik Harbour, procureure de la couronne, a exposé les valeurs antisociales de l’individu, le peu de considération qu’il avait pour son amie qui lui avait demandé à plusieurs reprises de cesser la production de stupéfiants, et que s’il a formulé des regrets sincères, Me Harbour devine qu’il s’agit de regrets envers les conséquences strictement personnelles.

D’autre part, son avocat Daniel Cliche a rappelé que son client était sans antécédent, qu’il a arrêté toute consommation, qu’il ne fréquente plus d’individus criminalisés, que le délit a déjà eu de lourdes conséquences sur lui et que le rapport présentenciel soulève un risque faible de récidive.

La juge Rena Émond dévoilera sa décision dans ce dossier le vendredi 16 juin prochain.