Élizabeth Pelletier-Boissonneault est libérée

> Élizabeth Pelletier-Boissonneault, accusée de voie de fait grave sur un enfant d’un an dont elle avait la garde, a connu son enquête de remise en liberté le lundi 7 novembre dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph. Dans les circonstances qui ont été présentée, le juge Hubert Couture a décidé de faire confiance en la jeune femme de 22 ans de Sainte-Marie.

À lire également: Voie de fait grave sur un bébé

Notons qu’une ordonnance de non-publication nous empêche de divulguer ce qui a été soulevé lors de l’enquête. Néanmoins, M. le juge a retenu que l’accusée est sans antécédent, et il en est de même pour son conjoint et ses parents. Bien qu’elle fait face à des accusations sérieuses, leur présence dans la vie de la jeune femme est sécurisante selon lui.

« Je n’en suis pas à déterminer sa culpabilité. Ce n’est pas son procès aujourd’hui. En fonction de la Charte des droits et liberté, j’ai l’obligation de ne pas la priver de sa liberté », a-t-il prononcé. Hubert Couture a ajouté que la sécurité de la société n’était pas en danger par sa libération et qu’un public informé raisonnablement n’en serait pas offusqué.

Il faut mentionner ici que dans la salle d’audience particulièrement bien remplie, pendant que certaines personnes versaient des larmes, d’autres ont lancé un grand soupir de soulagement.

Ainsi, Mme Pelletier-Boissonneault a retrouvé sa liberté, mais sous plusieurs conditions. D’abord, son conjoint et son père ont chacun dû verser un dépôt de 2000 $, alors qu’elle-même a dû s’engager pour un autre 5000 $ (sans dépôt) pour prouver sa bonne foi. Elle devra aussi respecter un couvre-feu, suivre les directives de la Direction de la protection de la jeunesse (s’il y a lieu), et ne plus se trouver en compagnie d’enfant âgé de moins de 12 ans, sauf en la présence d’un autre adulte au courant des accusations qui pèsent contre elle. Quant à la suite des procédures, soit la divulgation de la preuve, elle sera entendue le 2 décembre prochain.

« Je juge a à cœur d’encadrer sa sortie », a affirmé, Audrey Roy-Cloutier procureure de la couronne. Devant la foule rassemblée au Palais de Justice et les réactions entendues, Me Roy-Cloutier a pu constater que l’histoire avait touché bien des gens.

Rappelons le 20 octobre dernier, un médecin du CHUL avait déposé une plainte lorsqu’il a détecté des contusions sur un bambin. Les gestes reprochés, confidentiels pour le moment, remonteraient au 28 septembre dernier. Élizabeth Pelletier-Boissonneault a été arrêtée à son domicile le 3 novembre. La Sûreté du Québec y a également saisi deux téléphones et un ordinateur afin d’en analyser le contenu.