Absolution conditionnelle pour Sylvain Veilleux
Sylvain Veilleux, 40 ans de Notre-Dame-des-Pins, a obtenu une absolution conditionnelle à l’accusation de voie de fait qui pesait contre lui. La décision a été rendue au Palais de Justice de Saint-Joseph le mardi 8 novembre dernier.
Le 26 mai, l’accusé était plongé dans une dispute virulente avec son ex-conjointe concernant la garde de leur enfant de 2 ans. Alors que les insultes pleuvaient de toutes parts, M. Veilleux a agrippé le bras droit, puis la gorge (mais sans serrer) de la plaignante. « Je te déclare la guerre », aurait-il déclaré. À la police, il a expliqué qu’il ne l’avait pas attrapé pour qu’elle manque d’air, mais seulement pour qu’elle prenne conscience de ce qu’elle lui faisait subir. Autre hic, le geste a été posé devant les yeux du garçon.
À sa défense, il a confirmé que les communications se sont grandement améliorées avec son ex-conjointe, et que la garde partagée fonctionne bien. « C’était une montagne d’émotions. J’avais peur de perdre mon fils. Je le regrette sincèrement », a-t-il ajouté à la cour.
Son avocate Marie-Claude Morin a pour sa part souligné qu’avoir un dossier criminel l’empêcherait de signer un nouveau contrat de franchise pour son commerce, un document renouvelable aux cinq ans. Quant au procureur de la couronne Pierre-Alexandre Bernard, il est d’avis que la bonne communication entre les deux individus est très récente. « On voit qu’il y a une prise en main, mais j’ai des réserves. On a besoin d’un certain aspect punitif », dit-il.
Dans les circonstances, le juge Hubert Couture a accordé une absolution, mais conditionnelle à une probation de 10 mois, à un don de 400 $ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), et à une interdiction de communiquer avec la victime (sauf en ce qui concerne leur enfant). Mentionnons que dans sa déposition, la plaignante avait soulevé quelques inquiétudes sur les répercussions d’un dossier criminel à l’endroit de Sylvain Veilleux.