7 ans pour Ovalle Leon

Conduite dangereuse, en état d’ébriété, d’un véhicule sans autorisation, causant la mort de deux personnes et des blessures graves à deux autres individus, le tout en possession de méthamphétamine. Toutes ces accusations ont valu à Pedro Antonio Ovalle Leon, 33 ans du Guatemala, une peine de sept ans de prison. La sentence a été rendue le lundi 27 février dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph.

« C’est une finalité aujourd’hui. Ça vient remuer beaucoup de sentiments auprès des proches », a commenté Audrey Roy-Cloutier, procureure de la couronne, en qualifiant la peine « d’adéquate ». Qui plus est, bien qu’elle n’en était pas certaine, Me Roy-Cloutier devine que le statut de travailleur étranger de l’accusé pourrait venir lui mettre des bâtons dans les roues en ce qui a trait à une possible libération conditionnelle.

Du côté des victimes et de leurs proches, on a préféré ne faire aucun commentaire relativement à la sentence. Le désappointement était par contre palpable dans la salle d’audience.

Rappelons que l’homme était détenu depuis l’accident survenu le 22 août 2015 à Scott, lequel avait causé la mort de Dereck Bolduc-Coulombe de Saint-Lambert-de-Lauzon et de Louis-David Fournier de Saint-Bernard, ainsi que des lésions corporelles à Mélinda Guay-Dionne et Gabriel Langlois. Le jour de l’événement, Ovalle Leon avait circulé en sens inverse sur la route 171 à Scott, à environ 130 km/heure dans une zone de 50.

« Les conséquences sont tragiques et nombreuses. […] Il ne s’agit pas d’une simple erreur de jugement ou d’un malheureux accident », a prononcé la juge Rena Émond. Avant de rendre sa décision, Mme la juge a notamment pris en considération le fait que le Guatémaltèque banalisait la conduite avec les facultés affaiblies d’une part, et le faible risque de récidive d’autre part. Quant au rapport présentenciel, il confirmait l’insouciance de l’individu devant le fait de conduire en état d’ébriété et lui proposait de suivre une démarche de soutien ou un programme de sensibilisation, cela si la langue n’est pas une barrière (l’accusé parle espagnol).

Ainsi, en comptant le temps passé en détention provisoire, Ovalle Leon restera derrière les barreaux pendant encore 44 mois et 18 jours. En sortant de prison, il lui sera aussi interdit de conduite une automobile pendant sept autres années.