15 mois de prison pour avoir « pogné des fesses »

Stéphane Gareau, 50 ans de Saint-Georges, n’était sorti de prison que depuis deux jours lorsqu’il a décidé de forcer une femme à l’embrasser en l’attrapant par les fesses. Le lendemain, en affirmant à cette même victime qu’il « aimait les femmes de force », il a suivi la jeune dame sur le trottoir encore une fois pour l’attraper par le postérieur. Ces attaques lui ont valu une nouvelle sentence de 15 mois d’emprisonnement, le mercredi 23 novembre dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph.

Les gestes reprochés, pour lesquels l’homme a plaidé coupable, ont eu lieu les 17 et 18 septembre. Il faut savoir que la sentence vient aussi punir le fait qu’il avait six comprimés de méthamphétamines sur sa personne, qu’il n’avait pas effectué les 25 heures de travaux communautaires d’une peine de possession de stupéfiants tombée au mois d’avril, qu’il débutait une probation depuis une histoire de menaces de mort et de voie de fait datant du mois de juin, et qu’il multiplie les condamnations en tous genres depuis 1986.

« Est-ce qu’on peut se permettre de qualifier monsieur d’irrécupérable? Je pense qu’on pourrait », se demandait Nicolas Champoux, procureur de la couronne. Rappelant que l’accusé avait lancé à la cour en juin dernier qu’il espérait reprendre sa vie en main, M. Champoux considère malheureux qu’il ait plutôt choisi de « prendre la victime en main ». Dans les circonstances, il demandait une peine de 18 mois d’emprisonnement.

Du côté de la défense, l’avocat Jean Berchmans Grondin n’était pas du même avis. Puisque son client était intoxiqué à l’alcool et aux stupéfiants aux deux occasions, Me Berchmans Grondin croit que M. Gareau n’est pas complètement responsable de ses gestes. Aussi, ceux-ci se sont produits à deux reprises et non sur une longue période, et toucher les fesses est selon lui « dans le bas de l’échelle » de la gravité des agressions.

Toujours à l’avantage de l’individu, Gareau a décidé de plaider coupable même s’il ne conserve absolument aucun souvenir de ces événements. Enfin, dans les circonstances, les nombreux antécédents de l’individu ne doivent pas trop influencer la sentence. « Même s’il a une longue feuille de route, on doit sentencier un geste », dit-il. Soulignant qu’il n’a jamais été reconnu coupable d’agression sexuelle, Me Berchmans Grondin proposait plutôt une peine de 12 mois de prison.

Ainsi, le juge Jean Asselin a décidé de couper la poire en deux, avec 15 mois d’emprisonnement. Considérant le temps passé en détention provisoire, le Georgien retrouvera sa liberté dans 11 mois et 21 jours.

Si ce n’est pas cher, ce n’est peut-être pas légal!

Dans un autre dossier, Dave Cormier-Veilleux, 28 ans de Saint-Pierre-de-Broughton, a fait confiance à un inconnu dans un bar il y a environ cinq ans. Celui-ci lui avait vendu un VTT environ 1800 $, soit un pris que l’accusé avait considéré comme une aubaine. Mais, lorsque les policiers avaient fait une perquisition à une résidence de Saint-Bernard, les policiers avaient saisi l’engin puisqu’il avait été rapporté volé depuis novembre 2008. Qui plus est, Cormier-Veilleux était en probation depuis mai 2015, relativement à un dossier d’introduction par effraction, de vol de véhicule et de possession simple de stupéfiants. Il a été condamné à verser une amende de 300 $, qu’il devra payer dans un délai de neuf mois.

Un faux nom pour s’en sauver

Un jour, Martin Jr Lavoie, 27 ans de Saint-Georges, conduisait une voiture qui n’était pas la sienne. Les policiers, ayant constaté la différence d’âge entre le jeune conducteur et l’actuel propriétaire, avaient décidé de l’intercepter. En fait, la voiture appartenait au grand-père d’une passagère. Toutefois, puisque M. Lavoie ne possédait pas de permis valide, il a décliné une autre identité. Évidemment, après quelques vérifications, les agents de la paix ont découvert le pot aux roses. Au chapitre des antécédents, l’accusé avait été reconnu coupable d’introduction par effraction, de voie de fait et de harcèlement criminel en 2009, mais il n’a rien à se faire reprocher dans les sept dernières années. Conséquemment, sa fraude à l’identité lui a valu une amende de 550 $, à s’acquitter dans un délai de neuf mois.