Cinq conseils pour traverser la frontière sans problème
VACANCES. > Les douanes, c’est stressant pour tout le monde, surtout lorsqu’on est dans une situation particulière ou qu’on a des doutes. Vous vous demandez quels papiers vous avez besoin pour vos enfants? Si vous pouvez apporter du lait maternisé? S’il est possible de passer la frontière Canada-États-Unis avec un dossier criminel? Comment voyager avec pitou ou rapporter des aliments achetés à l’étranger? Voici les réponses proposées par CAA-Québec.
1. Traverser les douanes avec vos enfants et ceux des autres
Tous les enfants, peu importe leur âge, ont besoin d’un passeport pour traverser les douanes. Par contre, pour entrer aux États-Unis par voie terrestre, les enfants de moins de 16 ans n’ont qu’à présenter l’original du certificat de naissance.
Mais ce n’est pas tout! Dès qu’un enfant voyage avec un seul parent ou d’autres adultes, il faut fournir les papiers qui expliquent la situation, comme une lettre de consentement signée par le ou les parents absents, le certificat de décès du parent décédé, un jugement d’adoption, une ordonnance de la Cour, une lettre du Directeur de la protection de la jeunesse (familles d’accueil), etc.
2. Passer aux douanes avec du lait maternisé et la nourriture de bébé
Vous pouvez passer les douanes avec du lait, du lait maternisé, du lait en poudre, de l’eau, du jus, de la nourriture pour bébé et des contenants réfrigérants, mais vous devez déclarer le tout, y compris au poste de contrôle préembarquement de l’aéroport. Par contre, le lait liquide peut considérablement allonger les délais au point de contrôle, puisque les agents sont en droit d’exiger de tester chacun des contenants. Alors si vous traînez une boite de 12 conserves de lait maternisé prêt à boire, vous n’avez pas fini d’attendre avec votre poupon dans les bras. Donc on évite d’en amener plus que nécessaire, on achète à destination ou on privilégie le lait en poudre.
3. Voyage aux États-Unis avec un dossier criminel
Les États-Unis et le Canada partagent leurs dossiers en la matière. Si vous mentez et que l’agent le découvre, vous êtes dans le pétrin! Les États-Unis interdisent l’entrée pour de nombreux types de crimes, mais pas tous. La capacité de conduite affaiblie n’empêche pas de voyager aux États-Unis s’il n’y a pas eu de blessés ou de décès lors du délit, par exemple. Vous devrez cependant fournir une copie du jugement traduite en anglais.
Les crimes perpétrés il y a de nombreuses années et même ceux pour lesquels un pardon a été accordé au Canada peuvent vous empêcher d’entrer. Pour en avoir le cœur net, contactez le consulat américain et éventuellement demandez une levée d’interdiction d’entrée aux États-Unis (waiver). Sachez que le processus est long, coûteux et sans garantie de résultat.
Les autres pays sont généralement moins sévères pour les voyageurs qui ont un casier judiciaire, mais il faut savoir que l’entrée dans un pays n’est jamais automatique. Casier ou non, c’est un privilège et non un droit.
4- Passer les douanes Canada-États-Unis avec un chien
Des vacances avec Brutus cette année? Sachez que les douaniers n’aiment pas les «piteux pitous» et que pour traverser la frontière américaine, votre ami poilu devra être en bonne santé. De plus, il devra obligatoirement être vacciné contre la rage, depuis au moins un mois, certificat de vaccination à l’appui. Demandez à votre vétérinaire. Une protection contre les piqûres de tiques et la maladie de Lyme est certainement à considérer.
Quant à la nourriture, elle doit se trouver dans son sac d’origine, scellé, et celle-ci ne doit pas contenir de viande de mouton, d’agneau ou de chèvre.
Pour les autres pays, vérifiez les exigences plusieurs mois d’avance pour vous laisser le temps de donner les vaccins et de demander les papiers requis.
Les voyages en avion sont difficiles pour les moustachus. Si vous devez vous envoler avec votre chien ou votre chat, choisissez la compagnie aérienne en conséquence et consultez des experts pour lui rendre le voyage le moins stressant possible. Les spécialistes de l’Assistant santé animale, offert aux assurés en habitation de CAA-Québec, pourront vous donner de précieux conseils.
5- Rapporter de l’alcool, du tabac, de la nourriture et des achats hors-taxes
La valeur des biens que vous ramenez au Canada ne doit pas dépasser l’allocation de 200$ par personne, pour un séjour de 24 à 48 heures, ou 800$ par personne toujours, pour un séjour de plus de 48 heures à l’étranger; autrement vous devrez payer des droits et taxes. En passant, la valeur des marchandises achetées dans les boutiques hors-taxes compte dans cette allocation. L’alcool et le tabac comptent aussi, mais les quantités autorisées sont limitées à deux bouteilles de vin, 1,14 litre d’alcool fort ou 24 bouteilles de bière par personne et 200 cigarettes par personne.
Si vous dépassez ces allocations, vous devrez payer des droits et des taxes qui sont, souvent, très élevés. Gare aux fausses déclarations; vous ne voulez pas que votre nom apparaisse en rouge dans l’ordinateur du douanier la prochaine fois.
Pour la nourriture aux douanes, c’est plus compliqué. Règle générale, on peut dire que les aliments transformés passent bien, que le fromage ça va, mais que c’est très variable pour les fruits et les légumes et que pour la viande, c’est plus souvent «non» que «oui». Dommage pour le saucisson!