Visite des agents de la faune à Sainte-Hénédine

FAUNE. Une intervention a mobilisé plusieurs agents de la faune mercredi, chez un éleveur de Sainte-Hénédine.

Les agents se sont présentés en matinée à la Ferme du chasseur pour une intervention planifiée auprès de l’éleveur ne détenant pas de permis pour la garde en captivité de cerfs de Virginie et n’étant pas producteur agricole enregistré.

Ce sont finalement 63 cerfs ont ainsi été saisis et les bêtes ont été transportées chez un éleveur conforme préalablement identifié. Deux des bêtes sont décédées des suites de blessures qu’elles se sont infligées et un cerf a dû être euthanasié puisque celui-ci était malade, indique le ministère.

« La garde en captivité d’animaux sauvages est régie par le Règlement sur les animaux en captivité et par le Règlement sur les permis de garde d’animaux en captivité. Les agents de protection de la faune sont mandatés pour faire appliquer ces règlements », explique Daniel Labonté, relationniste au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Il ajoute que l’intervention a été organisée en veillant à assurer la sécurité du public et des intervenants, la préservation du patrimoine naturel du Québec ainsi que la santé et le bien-être animal. Le Règlement sur les animaux en captivité a été revu en septembre 2018, dans le but d’améliorer certaines normes et de réduire les risques pour la santé de la faune.

Le commerce offre aussi la possibilité de chasser d’autres espèces comme le cerf rouge, le sanglier, la wapiti et autres. Il n’y a toutefois que le cheptel de cerf de Virginie qui a été visé par l’intervention, précise M. Labonté. « La présence d’élevages de cerfs de Virginie, une espèce très sensible à la maladie débilitante chronique des cervidés, peut augmenter le risque d’introduction et de propagation de la cette maladie au Québec. En conséquence, le ministère ne délivre plus de permis pour l’élevage de cerfs de Virginie depuis 2009, afin que graduellement l’élevage de cette espèce cesse au Québec. »

Le propriétaire n’était pas sur place au moment de l’intervention et a été prévenu via son avocat, lequel s’est présenté sur place, indique le ministère. Rencontré sur place, l’employé de la ferme avouait avoir été surpris de l’intervention, surtout que le commerce est en exploitation depuis plusieurs années. « Certaines entreprises opèrent toujours conformément à une mesure transitoire, mais cette mesure n’est pas transférable à de nouvelles entreprises », précise le ministère sur le sujet.