Une ferme de Sainte-Marie remporte l’Ordre national du mérite agricole

AGRICULTURE. La ferme A.G.R. du Rang Saint-Étienne Nord remporte la plus haute distinction parmi les 58 autres fermes de sa catégorie.

«C’était un peu comme les Oscars. Les gens étaient beaux et bien habillés», se rappelle Guy Rhéaume, propriétaire de la Ferme A.G.R. Le Gala de l’Ordre se tient tous les ans depuis 1889. Il récompense les fermes du Québec qui se distinguent en suivant plusieurs critères, tels que le rendement, le bien-être animal et l’environnement.

«Au départ, lorsque les trois juges ont fait le tour de la ferme, c’était difficile de dire, si la ferme avait des chances», conte Guy Rhéaume. Cette distinction leur a finalement été dévoilée le 29 septembre à l’hôtel Hilton Québec, lors du Gala réunissant 700 personnes. Ils ont remporté le premier rang national dans la catégorie bronze, qui regroupe les fermes n’ayant jamais participé au concours. «L’une des juges est venue nous voir après l’annonce pour nous dire qu’elle était certaine, après la visite, que notre ferme allait se retrouver dans le top trois», dit Guy Rhéaume.

L’agriculteur est la troisième génération après son père et son grand-père à s’occuper de la terre. Il a transformé l’étable en 2004 pour se tourner vers une exploitation veau-vache. Guy Rhéaume tient les rênes de l’entreprise depuis cinq ans. Les revenus s’équilibrent par la vente de jeunes bouvillons à l’encan, la récolte à forfait chez d’autres producteurs et l’exploitation d’environ 200 hectares en culture.

Sa conjointe, Annick Fortier, a laissé tomber son travail à l’extérieur pour s’occuper, elle aussi, de la ferme à temps plein.

Quel avenir pour la ferme?

«Mon objectif pour les années à venir est d’améliorer la génétique par l’achat de plus beaux taureaux, confie Guy Rhéaume. C’est sûr qu’on est fier. Notre travail est récompensé.» La propreté et l’image de la ferme ont fait la différence aux yeux des juges.
La décision de soumettre leur candidature est venue lors d’une fête champêtre. Des amis ont convaincu le couple d’appliquer. Dès l’âge de 10 ans, Guy Rhéaume soignait ses propres génisses dans l’étable de son père, René. À 17 ans, il était même un producteur enregistré au MAPAQ avec 12 vaches de boucherie. Aujourd’hui, l’entreprise compte 210 veaux d’embouche et produit 50 000 kilos de viande annuellement.