Une chaloupe beauceronne au petit écran

ENTREVUE. Cameron Olson a fabriqué l’embarcation jaune de l’émission «La vraie nature» diffusée sur les ondes de TVA cet automne.

En octobre 2016, il a mis en vente son atelier de Saint-Joseph pour se relocaliser à Saint-Séverin. Pour faciliter la transition, il s’est départi de quelques embarcations. Quelque temps plus tard, il a reçu un appel de la production de «La vraie nature». Ils cherchaient un bateau rustique. «Qu’ils aient choisi Bateaux DAAS témoigne de sa beauté. Je me sens privilégié», conte Cameron Olson, dans sa cuisine rénovée, les coudes sur l’immense îlot de bois.
D’abord sceptique sur le choix de la couleur jaune canari, il est désormais heureux de la touche de son embarcation lorsqu’il a visionné l’émission de variétés de Jean-Philippe Dion. Toutes les vedettes interviewées à «La vraie nature» passent par un tour de chaloupe de Bateaux DAAS.

Histoire d’une passion

Il faut remonter plusieurs années en arrière pour comprendre la joie que Cameron Olsen ressent pour la construction des bateaux. Il a d’abord travaillé comme bénévole dans un atelier de Montréal, dans les années 90. Puis, il est tombé sur un vieux bouquin à Sacramento et c’est à partir des modèles du livre de 1930 qu’il a fabriqué son premier exemplaire en 2013. «L’année suivante, j’ai pris le cours de démarrage d’entreprise à Saint-Joseph et j’ai reçu une subvention du CLD», explique Cameron Olson.

Deux ans de développement s’en sont suivis dans son atelier de Saint-Joseph. Il a développé plusieurs techniques de moulage à l’aide de contreplaqué marin et de fibre de verre. Il sauve du temps par une deuxième innovation de son cru. Il maintient une pression aux extrémités du bateau pour lui donner la forme désirée.

«Quand j’ai participé à mon premier salon du bateau en 2015, c’était un peu humiliant. Mes petites embarcations se retrouvaient aux côtés d’énormes bateaux», décrit-il.

Un autre passionné du Massachusetts l’a contacté peu après qu’il ait mis en ligne une annonce sur Craisglist. «Il adorait mon design. Il m’en a acheté deux, dit Cameron Olson. Un article sur mes bateaux s’est même retrouvé dans une revue spécialisée.»

Il a choisi le bois parce que sur l’eau, une embarcation en bois réagit différemment que celles en aluminium ou en fibre de verre. Il amortit les chocs et transmet des mouvements moins secs.
Pour l’instant sans atelier, Cameron Olson va transformer la grange derrière sa maison de Saint-Séverin d’ici le mois de janvier. «J’aime la Beauce et la relation que j’entretiens avec mes fournisseurs et mes clients. Les paysages et les fermes me rappellent aussi mon pays», confie le Néo-Zélandais d’origine, au Québec depuis 25 ans.

«Repartir à zéro permet de me repositionner. Je sais exactement comment faire et développer ma niche. Je suis le seul fabricant de bateaux en bois de ce type.»