Un service de transport vers l’épicerie

COMMUNAUTÉ. L’absence de services de proximité dans certaines localités de la région incite des organismes d’aide de la MRC Beauce-Centre à lancer un service de transport dédié uniquement à permettre aux gens de se rendre faire leur épicerie.

Disponible dès les prochains jours, le service sera en opération un mercredi sur deux et permettra à des résidents de quatre localités, soit Saint-Jules, Saint-Frédéric, Saint-Séverin et Saint-Alfred, d’en bénéficier.

« On sait qu’il existe des déserts alimentaires dans la région. Ce sont les quatre municipalités où il n’y a pas d’épicerie ou même de dépanneur. Ça va également nous servir de projet-pilote, car on sait que nous sommes restreints sur le transport en commun dans la région », explique Sylvie Fortin, directrice au Comité d’aide de Beauceville qui chapeaute le projet en collaboration avec la Table de développement social de Beauce-Centre.

Familles vieillissantes, absence de parenté à proximité, de taxis ou d’alternatives de transport sont d’autres facteurs qui inspirent cette idée. Mme Fortin pense que le service pourra être utile à plusieurs, car les contraintes sont nombreuses pour certaines personnes.

« Des gens se font livrer leur épicerie actuellement, sauf qu’il y a de la déception sur le choix des produits dans certains cas. Les gens ne sont pas toujours au fait des produits disponibles, surtout les produits locaux ou en vente. D’autres sont dépendants d’une autre personne. Ce besoin revient souvent dans les conversations, d’où l’idée de lancer une telle initiative. »

Le service permettra aux gens de se rendre dans une épicerie à proximité uniquement, précise-t-elle.

« Ce sont les gens qui auront le choix de l’endroit où ils se rendront faire leur épicerie. Il est clair qu’on ne partira pas de Saint-Séverin pour aller à Saint-Georges, à titre d’exemple. Pour les gens de Saint-Frédéric, on pourrait aller à Tring ou Saint-Joseph. Les gens de Saint-Alfred pourraient se rendre à Beauceville ou Saint-Victor. »

Une employée du comité d’aide a bien voulu se dévouer pour ce rôle, possédant déjà un véhicule pouvant transporter plusieurs personnes. « Elle peut transporter jusqu’à sept personnes en temps normal, alors en comptant les sacs d’épicerie, ce pourrait être jusqu’à cinq personnes à la fois. »

Mme Fortin estime que le projet pourrait durer jusqu’à un an. « Le service sera disponible une journée par semaine et on vise idéalement entre huit et 10 personnes par semaine, ce qui serait bien. Avec le budget que l’on a à notre disposition, on espère pouvoir l’échelonner sur un an. »

Le projet bénéficiera d’une aide financière provenant du CISSS Chaudière-Appalaches et du Comité régional pour la sécurité alimentaire. « Si on constate que le besoin est réel et que le service pourrait continuer, on pourra prolonger, à condition d’avoir un financement suffisant pour l’appuyer. »