Terminés les prélèvements sanguins à la Coop de santé Robert-Cliche

En raison de la nouvelle réglementation abolissant les frais accessoires entrée en vigueur le 26 janvier dernier, la Coopérative de santé Robert-Cliche doit mettre fin à son service de prélèvements sanguins ainsi qu’à quelques autres services développés au cours des dernières années, dont la vente de vaccins.

« Pour la seule raison que nous partageons la même adresse civique, le ministère de la Santé ne fait pas de distinction entre la Coopérative et le cabinet de médecins qui loue nos locaux » explique Nancie Allaire, directrice générale de la Coopérative de santé Robert-Cliche. Ce faisant, le paiement qui était exigé en retour de différents services est désormais considéré illégal, puisque ceux-ci sont délivrés par une entreprise partageant la même adresse civique qu’un cabinet de médecins.

Ainsi, il devient impossible pour la Coopérative de facturer certains services puisqu’aux yeux du ministère, ceux-ci sont fournis par le cabinet de médecins. Sans revenu pour compenser les dépenses liées à la livraison de ces services, la Coopérative n’a d’autre choix que de mettre un terme à ceux-ci.

« C’est très dommage que l’on doive mettre fin à cette offre de services complémentaires, car celle-ci répondait aux besoins de plusieurs centaines de personnes par année, notamment en raison de la disponibilité des services en dehors des heures régulières de travail de la population. La perte de ces services représentera un manque à gagner important pour une organisation comme la nôtre, mais affectera encore davantage la clientèle qui y retrouvait une façon simple et efficace d’avoir recours à des services utiles qui d’ailleurs, rappelons-le, n’étaient pas facturés à la RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec) », a ajouté Mme Allaire, qui comprend parfaitement que la clientèle puisse être déçue. 

Afin de renverser la situation, la Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec ainsi que plusieurs députés de l’ensemble du Québec tentent actuellement de sensibiliser les autorités publiques aux spécificités du modèle des coopératives de santé, ainsi qu’aux nuances devant être prises en compte concernant l’interdiction des frais accessoires.