Ses rêves et l’entraînement physique l’ont sorti du cancer
L’an dernier, à pareille date, j’écoutais l’assemblée annuelle de notre caisse de mon lit d’hôpital à Lévis », relate Claude Lambert qui, à ce moment-là, n’en menait pas large. Il était en plein combat contre le cancer.
Le verdict était tombé en octobre 2014. Celui qui affichait toujours le titre de directeur général de Desjardins, Caisse de Beauce-Centre venait alors d’apprendre qu’il était atteint de leucémie.
À la Caisse, on avait eu peine à croire qu’une telle épée de Damoclès pouvait s’abattre sur celui qui était à la tête de l’institution financière depuis 22 ans. «On me disait que cela n’avait pas de sens puisque j’étais quelqu’un en santé, mais c’est justement ma bonne condition physique qui m’a aidé à m’en sortir ». Fervent adepte de la mise en forme, Claude Lambert est pour ainsi dire un multidisciplinaire du sport. Il s’adonne notamment au jogging, à la randonnée en montagne et au ski.
C’est avec quelques trémolos dans la voix que l’ex-directeur de la Caisse relatait son parcours la semaine dernière. Maintenant à la retraite, il a pu assister, cette fois-ci, en chair et en os, à l’assemblée annuelle de l’institution au cours de laquelle, on a d’ailleurs tenu à lui rendre un hommage.
La résilience et l’apport des femmes
«Claude a toujours évolué dans un univers de femmes. Elles ont été importantes pour lui au travail, à la maison aussi », de dire le président de la Caisse, Martin Groleau. De fait, ses quatre enfants sont des filles et pour renchérir sur ces propos, Claude Lambert ajoutait : « Cela est bien vrai et ce sont même deux femmes qui m’ont sauvé; elles m’ont permis de recevoir une greffe de la moelle épinière.»
Malgré le combat qu’il a dû mener, l’ex-directeur de la Caisse ne s’est jamais laissé abatte. «Je suis quelqu’un qui a de la résilience et je me suis toujours dit que je retrouverais la forme ». Une forme qui n’a pas encore atteint son 100 %, mais qui acquiert de plus en plus de pointage.
Ne pas enfouir ses passions
Claude Lambert soutient qu’en dépit du choc qu’il a subi, surtout lorsqu’il a appris la mauvaise nouvelle, il n’a pas relégué ses passions dans une armoire fermée à clef.
Au travail, il avait été animé de la volonté de faire progresser et concrétiser des projets issus du milieu. Améliorer la performance et les services de la Caisse faisaient aussi partie de ses objectifs.
Dans sa vie personnelle, la retraite qu’il envisageait quelque trois mois après le début de sa maladie ont, bien sûr, modifié les plans. Cependant, il a gardé le cap sur ses rêves : voyager, prendre soin de sa famille qui compte maintenant trois petits-enfants et continuer la pratique de l’exercice physique. Peut-être même envisagera-t-il une deuxième carrière.
Cette année, son winnebago ne demeurera pas stationné dans la cour. Au lendemain de l’assemblée de la Caisse, Claude Lambert et son épouse avaient d’ailleurs mis le cap vers les États-Unis, vers un voyage d’aventure.