Saint-Joseph adopte les petites maisons
La Ville de Saint-Joseph vient de conclure une entente visant l’implantation de petites propriétés se rapprochant du concept des mini-maisons.
C’est dans le Développement rue Roy que ce projet sera mis de l’avant. Le maire Michel Cliche indique que ce secteur regroupait, à la base, dix terrains. Or, il en reste toujours six à vendre dont quatre seront dévolus à l’implantation de petites maisons. La grandeur des terrains convient d’ailleurs à ce type de projet puisque leur superficie, en moyenne, est de 322 mètres carrés ou 3465 pieds carrés.
En fait, spécifie le maire Cliche, une entente de quatre ans a été conclue avec le Groupe Pro-Fab de Vallée-Jonction qui agira à titre de maître d’œuvre. Depuis au moins un an, l’entreprise reçoit des demandes pour ce type d’habitation, indique Jean Perreault, directeur du site des ventes à Vallée-Jonction.
Pour l’instant toutefois, les espaces domiciliaires dédiés à ce genre de projet sont pour ainsi dire inexistants, témoigne M. Perreault. En fait, les éventuels propriétaires ont souvent deux motifs en tête lorsque cette option les intéresse : ils ne veulent pas s’encombrer d’un terrain trop grand parce qu’ils cherchent à minimiser l’entretien de la propriété et le facteur économique est important pour eux. Ils ne sont pas enclins à payer le prix d’un terrain trois fois plus grand.
D’ailleurs, les développements immobiliers doivent convenir à de telles constructions. À Saint-Joseph, notamment, le quartier Du Vallon, actuellement exploité, ne peut accueillir de telles maisons en vertu de la règlementation prévue à cet effet, précise le maire Cliche.
Pro-Fab, précise M. Perrault, pourra livrer des propriétés incluant le coût du terrain et les taxes au coût de 145 000 $. Celles-ci auront une superficie de 832 pieds carrés, ce qui équivaut à 77,3 mètres carrés. Elles seront pourvues d’une fondation et de deux chambres, mais l’intérieur pourra toujours être aménagé au goût de l’acheteur.
C’est plus qu’une mini-maison qui se veut moins grande et qui n’est pas pourvue de solage. Cependant, on sent que le type d’habitation proposé correspond mieux aux attentes des gens, dit M. Perreault.
Qui sont les adeptes?
Le phénomène des mini-maisons est né aux États-Unis en 2000, mais sa popularité a explosé après l’ouragan Katrina et la crise immobilière de 2008. Les Québécois ont alors commencé à s’y intéresser.
L’attraction pour des propriétés de petite taille touche deux tranches d’âge surtout : les 18-30 ans et les 55-70 ans. Il y a ceux qui désirent accéder à la propriété et les autres qui n’ont plus d’enfants résidant avec eux, qui sont seuls, qui passent une bonne partie de l’année à la chaleur ou qui préfèrent avoir leur propre chez soi plutôt que de se retrouver en condo. Certains, même, ont l’idée d’opter pour une petite maison parce que la propriété cossue vide leur portefeuille.
Le prix d’un loyer
@R:Un emprunt de 120 000 $ réparti sur 25 ans à un taux de 2,94 %, révisable pendant un terme de cinq ans, implique des paiements mensuels tournant autour de 585 $. En contrepartie, la grosse maison nécessitant une hypothèque de 250 000 $ oblige à des remboursements mensuels de quelque 1220 $. À cela, s’ajoutent les frais comme l’électricité et les taxes beaucoup plus onéreux.
Selon Jean Perreault, le projet sera bouclé bien avant la fin de l’entente de quatre ans avec la Ville. À son avis, cela va faire boule de neige.