Quincaillerie à Saint-Odilon: les démarches se compliquent
COMMERCE. L’offre de la municipalité de Saint-Odilon n’ayant pas été retenue par le syndic chargé de la liquidation des biens, la réouverture de la quincaillerie de Saint-Odilon devient à peu près improbable.
Visiblement très déçu que la municipalité n’ait pu avoir gain de cause dans l’appel d’offres visant l’acquisition des actifs dans la faillite de la quincaillerie Lussier, Poulin et Filles, le maire Patrice Mathieu doit se mettre à la recherche de solutions. « Nous l’avons soumissionné, mais ne l’avons pas eu. C’est un investisseur privé qui a remporté les soumissions pour acquérir le bâtiment et le terrain. L’inventaire de la quincaillerie n’a pas fait l’objet d’offres. Nous avions fait une offre pour l’ensemble et elle n’a pas été acceptée. La personne vise à louer le bâtiment. Il se dit ouvert à tout. On connait ses exigences. »
La municipalité ne cherche toutefois pas à opérer une quincaillerie. Ses démarches doivent aussi se faire selon les règles pour avoir droit à de l’aide, si nécessaire. « Ce n’est pas notre rôle. On cherche un gérant qui pourra l’opérer. Nous avions eu quelques noms, mais ça n’a pas fonctionné. On sait que l’inventaire sera bientôt remis en appel d’offres par le syndic et nous aurons jusqu’au 6 février pour se manifester. »
Que ce soit à cet endroit ou ailleurs, Patrice Mathieu tient à ce que sa localité ait sa quincaillerie. « Je ne peux croire qu’on n’est pas capable de faire vivre un commerce comme celui-là. Il y en aura une nouvelle à Saint-Narcisse, alors qu’il y en a déjà une. Il y a 1 000 personnes qui résident là-bas et 1 500 chez nous. Il faut toutefois que ce soit une démarche rentable. »
Pour lui, il faut éviter un effet domino qui aurait un impact sur les autres commerces de la localité. « Un commerce fermé, ce sont trois ou quatre qui en subiront les effets. Une personne qui a besoin du service ira en ville une fois par semaine et en profitera pour faire l’épicerie, mettre de l’essence peut-être et autre chose. C’est une roue qui tourne. »
Patience à Frampton
Ayant réussi à obtenir gain de cause dans le même appel d’offres, la municipalité de Frampton et son comité de développement espèrent toujours une réouverture du volet dépanneur à la mi-février. La quincaillerie, ce serait pour plus tard, entrevoit le maire Jean Audet.
« Les locaux sont là, il y aura de l’inventaire. Semble-t-il que ce ne sera pas trop complexe. Il y a des démarches de formation avec Harnois, l’actualisation des permis. Nous avons aussi des gens intéressants et intéressés à la quincaillerie. Je suis très positif, mais c’est beaucoup de travail. »
Le maire Audet avoue que la stratégie du comité de développement et de la municipalité était de miser sur l’acquisition du matériel pouvant permettre une remise en opération à la fois du dépanneur et de la quincaillerie. « On est content, ça a bien fonctionné. Maintenant, il nous faut trouver des opérateurs. Nous avons des candidatures pour tout ça, alors il faut confirmer le tout. »