Qui appuie Maxime Bernier dans son combat contre les contingents acéricoles?

ACÉRICULTURE. Jean-Bernard Gilbert était convaincu que la Fédération coupait l’herbe sous les pieds à ses membres, mais à force de discuter avec d’autres acériculteurs il a viré son sirop de bord.

Jean-Bernard Gilbert tient un commerce d’équipements d’érablière à Sainte-Marie. La sortie publique de Maxime Bernier contre les contingents l’a d’abord motivé à connaître l’opinion de ces collègues et clients acériculteurs.
Il a donc lancé un sondage maison sur le groupe Facebook «A Vendre Equipements Erabliere» et, parmi les plus de 500 commentaires reçus, il estime qu’environ 90% des personnes qui y ont répondu sont pour le maintien des contingents acéricoles.

Quand le sirop tourne au vinaigre

Ces détracteurs accusent la Fédération d’avoir freiné le développement de cette industrie et fait perdre au Québec des parts du marché mondial du sirop d’érable.

«J’ai parlé avec Maxime Bernier le printemps dernier et on n’a pas eu la même conversation qu’il tient maintenant», décrit le propriétaire des Installations J-B Gilbert, comme exemple de l’incohérence du candidat.

Jean-Bernard Gilbert connaît bien le milieu acéricole; son père était propriétaire de 40 000 entailles dans l’État du Maine. Il a participé pendant de nombreuses années à la production de grande échelle de l’autre côté de la frontière. «J’étais contre la Fédération auparavant, mais c’est lorsque j’ai participé aux réunions et posé des questions que j’ai changé mon fusil d’épaule», conte-t-il dans son commerce sis au 451 avenue Saint-Jean.
Au départ, c’est la contribution de chaque acériculteur pour la mise en marché du sirop d’érable qui le dérangeait le plus, mais il s’est finalement convaincu qu’au final, tous en profitent.
«Notre 12 cent la livre finance des centres de recherche qui contribuent à créer des arguments de vente à l’étranger, comme au Japon et en Europe», montre-t-il à titre d’exemple.
Moindre mal

La fédération a aussi deux avantages qu’on sous-estime leur importance est convaincu Jean-Bernard Gilbert. Elle évite le commerce au noir  et décharge l’acériculteur du fardeau de trouver des acheteurs.