PTP: l’UPA considère l’accord comme une mauvaise nouvelle
AGRICULTURE. «Les accès supplémentaires consentis par le Canada à nos marchés est une mauvaise nouvelle et constitue une brèche de plus dans un système qui fait ses preuves et qui, dans une très large mesure, est garant du développement socioéconomique de toutes les régions du Québec». C’est en ces termes que le président de l’UPA, Marcel Groleau a qualifié l’accord sur le Partenariat transpacifique (PTP).
Le président de l’UPA de Chaudière-Appalaches, Paul Doyon, se montre pour sa part dubitatif face à l’accord. «Nous sommes très déçus de ce nouvel accès à notre marché. Pour ce qui est des compensations annoncées de 4,3 G$, on y croit peu. À long terme, comment garantir que ces compensations seront renouvelées à chaque budget? La gestion de l’offre intégrale est un système qui ne coûtait rien aux contribuables et, au final, ce seront eux qui paieront la note pour cette nouvelle brèche», a-t-il prédit, par voie de communiqué.
Une série de mesures pour compenser les pertes de producteurs sous gestion de l’offre ont été annoncées par le gouvernement. «Nous aurions de beaucoup préféré conserver nos marchés intacts. Ceci étant, nous évaluerons très attentivement le programme annoncé par le gouvernement : nous n’accepterons rien de moins qu’une pleine compensation pour la perte de revenu récurrente et de marché, associée aux concessions offertes aux pays du PTP et à l’Europe», a ajouté Paulin Bouchard, président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec.
L’accord sur le PTP est survenu ce matin à Atlanta.
Une manifestation avait eu lieu à Saint-Georges le 1er octobre dernier pour conserver la gestion de l’offre.