Présence d’arsenic dans l’eau: Sainte-Marguerite fait le point

MUNICIPAL. Les élus de Sainte-Marguerite avaient convié leurs citoyennes et citoyens, le 9 février dernier, dans le but de faire le point sur une situation ayant révélé la présence d’arsenic dans l’eau, à une concentration légèrement supérieure à la norme québécoise de 0,01 microgramme par litre (mg/l).

Les épisodes se sont produits à l’automne 2022. Un premier résultat à 0,012 mg/l a été recensé le 19 août dernier. La municipalité s’est rapidement mise en mode solution, a expliqué le maire de la localité, Claude Perreault. « Aussitôt qu’un résultat hors-norme survient, la Santé publique communique avec nous. Étant donné que nous dépassions légèrement la norme, ils nous ont suggéré d’être transparents, mais d’avoir des réponses au moment de le faire. La priorité était de ramener le taux sous la norme et de connaitre les solutions à court et long terme. Nous avons écrit aux citoyens dès que nous avons eu toutes les réponses. »

Tout en voulant s’assurer de ramener le taux d’arsenic sous la norme, la municipalité a aussi cherché à connaitre les raisons de ce dépassement. L’un des quatre puits de la localité a finalement été ciblé, ajoute M. Perreault. Des analyses confirmaient que les choses étaient revenues à la normale à la mi-novembre. « Pendant nos recherches, on a remarqué que l’un des puits avait un taux particulièrement élevé, contrairement aux autres. On a donc diminué son apport et augmenté celui des autres pour ramener le taux temporairement sous la norme, le temps d’obtenir un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement pour l’installation d’un nouveau système de traitement. »

Présent à la rencontre, le Dr René Veillette de la direction régionale de la Santé publique a d’abord expliqué que l’événement ne causait pas de préjudice à la santé de la population, d’où la raison pour laquelle la municipalité n’a pas eu à prévenir ses citoyens sur-le-champ. « Si nous avions eu une bactérie, l’intervention aurait été immédiate. Avec l’arsenic, il faut avoir été exposé pendant plusieurs années à des taux beaucoup plus élevés pour en ressentir des effets. »

Il ajoute qu’il n’est pas anormal de retrouver de l’arsenic dans l’eau en Chaudière-Appalaches. « Géologiquement, on a remarqué dans le passé que la région dispose d’un sol où il peut y avoir de l’arsenic dans l’eau. C’est pourquoi les propriétaires de puits privés devraient tester leur eau. Quant à l’événement qui nous concerne, s’il était survenu en 2011, personne n’en aurait parlé, puisque la norme était à 0,025 mg/l à ce moment-là. Elle a été resserrée à 0,01 mg/l depuis. »

Pour Claude Perreault, le but de tout le conseil municipal a été d’enlever le plus possible l’arsenic potentiellement dans l’eau, ce pourquoi un nouveau système sera ajouté à l’usine d’eau potable de la municipalité. « Notre usine date de 2007 et un système peut y être intégré pour traiter davantage l’eau et éliminer davantage l’arsenic. On pourra ramener notre puits qui est supérieur à la norme et même poursuivre nos recherches en eau potable et augmenter notre nombre de puits, puisque nous aurons une usine de traitement très performante », a-t-il ajouté.