Préoccupations sur la réussite scolaire
ÉDUCATION. En cette semaine de la persévérance scolaire, l’instance de concertation PRÉCA, partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches lance un signal face à la situation préoccupante de l’emploi chez les jeunes dans la région, s’inquétant de l’impact du travail sur les études des jeunes.
Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, il n’est plus rare de voir des adolescents travailler dans des épiceries ou des restaurants un dimanche soir alors qu’il y a classe le lendemain matin. C’est connu, le contexte actuel du marché du travail a un énorme impact sur les entreprises qui font face à différents défis. Pendant la pandémie, des employeurs se sont tournés vers les jeunes en leur offrant, notamment, un salaire plus élevé que le salaire minimum.
Les jeunes de Chaudière-Appalaches travailleraient plus que ceux d’ailleurs en province: 71 % des jeunes du secondaire contre 53 % au Québec. Tout porte à croire que cette proportion est plus élevée pour l’année scolaire en cours et que ces tendances ne s’inverseront pas à court terme.
Dans le contexte actuel, on note également une augmentation des jeunes qui travaillent en soutien économique à leur famille. Un contexte qui peut aussi conduire l’enfant à un décrochage scolaire.
Malgré les préoccupations, le PRÉCA et ses partenaires spécifient qu’il n’est pas nécessaire d’interdire toute forme de travail chez les adolescents et les jeunes adultes. « Nous sommes pour que les jeunes travaillent, mais pas au détriment des études, il faut un juste équilibre pour qu’il y ait une réussite scolaire », prend-on soin de nuancer.
Le PRÉCA espère que les parents et les employeurs prendront conscience de cette réalité, car il souhaite que les étudiants s’émancipent, se découvrent et rayonnent dans ce qu’ils aiment. La semaine de la persévérance scolaire se tiendra du 13 au 17 février.