Michel Cliche tire sa révérence, à vélo

MUNICIPAL. Après 27 ans à la mairie de Saint-Joseph-de-Beauce, Michel Cliche a décidé de ne pas se présenter aux élections du 4 novembre.

Lundi 14 août 19h, il y avait beaucoup moins de sièges vides qu’à l’habitude dans la salle du conseil de Saint-Joseph-de-Beauce.

On sentait que cette rencontre accueillerait des surprises. Les points à l’ordre du jour se sont effilochés pendant un peu plus d’une demi-heure avec une modification du règlement d’emprunt de la caserne, l’étude du rallongement des services publics dans la rue des Mésanges et des décaissements pour les travaux de la nouvelle usine d’eau potable.

Arrivé au Varia, le maire a dit sans ambages: «Je quitte en novembre la vie politique définitivement. Je remercie mes concitoyens et les collègues avec qui j’ai travaillé au cours de ces années.»
Cette nouvelle est venue avec un brin de surprise. Michel Cliche est une présence qu’on associe à la vie de Saint-Joseph alors qu’il a occupé le poste de maire pendant 12 ans.

Dans une entrevue le surlendemain, M. Cliche a répondu qu’il n’abandonnerait pas complètement la vie publique: «Je vais reprendre certains dossiers patrimoniaux et d’autres qui me tiennent à cœur.»

Retour sur ses 27 ans à la mairie

Michel Cliche a été enseignant de français et de journalisme à l’École Veilleux avant de débuter comme conseiller en 1990. «André Spénard se disait trop occupé. Il a laissé son poste et c’est à ce moment-là que j’ai commencé», décrit Michel Cliche. L’important débat des fusions secouait la vie municipale à cette époque. Des discussions avaient cours pour le regroupement de la paroisse de Saint-Joseph, Saint-Joseph-des-Érables et la ville. M. Cliche s’est présenté comme partisan pour les fusions.«Il ne faut pas avoir peur de l’opposition. Il va toujours y en avoir», a-t-il mentionné.

Trois dossiers ont occupé davantage que d’autres ses nombreuses années à la mairie. Le premier est sans conteste celui du prolongement de l’Autoroute 73 de Sainte-Marie jusqu’à Saint-Joseph.

Le deuxième est celui de la ligne de haute-tension d’Hydro-Québec au début des années 2000. «Ils souhaitaient doubler en largeur la ligne entre Sainte-Marie et Beauceville. Déjà que les agriculteurs avaient été expropriés une première fois pour l’autoroute. Cela n’avait pas de sens», se rappelle le maire. Hydro-Québec a plutôt envisagé d’augmenter la capacité sur la ligne existante.

Le troisième dossier, et celui qui le rend le plus fier, est celui de la piste cyclable. «Ça va débloquer. Nous allons l’avoir jusqu’à Charny», est-t-il confiant.

Qu’est-ce qu’il faut pour être un bon maire?

Michel Cliche affirme haut et fort qu’on se doit d’être près des gens et à l’écoute. «Je me faisais un devoir d’aller à toutes les funérailles. Ça l’air de rien, mais les gens apprécient.»

 «J’aime mieux quitter en pleine forme. Il y a ma santé qui n’est plus comme avant», explique-t-il .

Parmi les autres membres du conseil de ville, Michel Doyon, Pierrot Lagueux et Hélène St-Hilaire se représenteront conseiller de leur district.

Vincent Gilbert s’est dit indécis. Daniel Maheu quittera en novembre.

Pierre Gilbert brigue le poste de maire cet automne.