Maxime Bernier désapprouve un budget déficitaire et centralisateur
POLITIQUE. > Concernant le dernier budget fédéral, Maxime Bernier ne cache pas son désaccord sur plusieurs points, dont l’absence d’une cible pour le retour à l’équilibre budgétaire.
@R:L’annonce d’un déficit de 18,1 G$ portera la dette à une somme de 651,5 G$, soit 30,4 % du produit intérieur brut (PIB). Pour le député de Beauce, cette situation est injustifiée en période de prospérité économique.
«Les économistes prédisent une récession d’ici quatre ou cinq ans. Nous n’aurons aucune marge de manœuvre si les libéraux ne mettent pas fin aux déficits. Ils devront être payés par les générations futures, sans compter que les taxes ne baisseront pas», dit-il.
Science et médias
À travers ce déficit trois fois plus élevé que prévu, Maxime Bernier rappelle que les deux milliards promis par Justin Trudeau pour la construction et la rénovation d’infrastructures ne se trouvent pas dans ce nouveau budget.
Il se questionne aussi sur les priorités dépensières du gouvernement, comme les sommes de 6,4 G$ pour l’innovation et la recherche et de 50 M$ afin de soutenir le journalisme local, le tout sur cinq ans.
«On n’a pas les moyens présentement de payer des universitaires pour faire seulement de la recherche. Sur les médias, c’est un précédent dangereux. Quels seront les critères pour que les journaux ne développent pas une tendance favorable envers le gouvernement en place ? Il s’agit quand même du quatrième pouvoir», mentionne le député beauceron.
Entreprises et gauchisme
Toujours opposé aux subventions envers les entreprises, Maxime Bernier n’accepte pas une autre dépense de 400 M$ dans cette éventualité auprès de Développement économique Canada et d’autres organismes provinciaux.
«C’est du bien-être corporatif. La meilleure solution serait de baisser les impôts de toutes les entreprises pour les aider à prospérer», affirme-t-il.
Si celui-ci voit d’un bon œil l’investissement de 90,6 M$ pour lutter contre l’évitement fiscal international, Maxime Bernier reste sceptique sur la nouvelle prestation parentale de cinq semaines et la possible mise en œuvre d’un régime d’assurance-médicaments.
«Ces champs de compétence sont de juridiction provinciale. Avec ces mesures de gauche, le Parti libéral souhaite clairement aller chercher des votes auprès du NPD. Comme son père, Justin Trudeau prône aussi un gouvernement centralisateur», soutient-il.
«Pour moi, il n’y a pas de quoi célébrer. Lorsque nous gagnerons (conservateurs) en 2019, les choses seront différentes. Nous réduirons les impôts, équilibrerons le budget et réduirons la taille du gouvernement», conclut Maxime Bernier.