Maxime Bernier dénonce le multiculturalisme de Trudeau
POLITIQUE. À la suite de critiques négatives concernant ses positions sur le multiculturalisme, Maxime Bernier précise qu’elles étaient incluses dans sa plateforme lors de la course à la chefferie du Parti conservateur.
«Tous ceux qui sont surpris par mes récents tweets sur la diversité et le multiculturalisme n’ont pas porté attention. J’ai dit exactement la même chose il y a un an et demi», rappelle celui-ci.
C’est à la suite d’un discours du premier ministre, le 10 août à Toronto, que le député beauceron s’est exprimé à ce sujet sur son compte Twitter. Justin Trudeau avait alors affirmé que la diversité faisait la force du Canada.
«Oui, le Canada est un pays immense et divers. Cette diversité nous définit et doit être célébrée. Mais où trace-t-on la ligne ?», se questionne Maxime Bernier.
Ce dernier reconnaît que des minorités ethniques, religieuses et linguistiques ont été réprimées par le passé. Il croit que plusieurs démarches ont été faites afin de redresser ces injustices pour le droit actuel à l’égalité.
«Pourquoi promouvoir toujours plus de diversité ? Si tout et n’importe quoi est canadien, que signifie être Canadien ? Pourquoi ne pas mettre l’accent sur nos traditions culturelles, ce que nous avons en commun, qui nous différencie des autres cultures et sociétés ?», demande Maxime Bernier.
Selon lui, le multiculturalisme extrême et le culte de la diversité de Justin Trudeau divisera le pays en petites tribus ayant peu d’intérêts communs.
«Ceux qui refusent de s’intégrer et veulent vivre dans leur ghetto ne rendent pas notre société plus forte. La balkanisation culturelle amène la méfiance, les conflits sociaux et la violence. Il est temps de renverser cette tendance avant que la situation n’empire», a-t-il ajouté.
Aucun défenseur
Au sein du Parti conservateur, personne n’est sorti publiquement pour appuyer Maxime Bernier. Pourtant, le député beauceron a mis seulement 13 mois à effacer sa dette de 275 000 $ relevant de sa course à la chefferie, grâce aux dons de ses partisans qui l’appuient notamment sur ce point multiculturel.
«Mes collègues ne m’applaudissent pas, mais ils ne me condamnent pas non plus. Je savais que mes tweets feraient des vagues. On doit ouvrir ce débat-là et arrêtez d’avoir peur de se faire critiquer, surtout au Canada anglais, parce que le débat a déjà été fait au Québec», mentionne M. Bernier.
Le Parti conservateur tiendra son congrès annuel du 23 au 25 août à Halifax.
L’élimination de la gestion de l’offre figurera parmi les résolutions débattues pour une inclusion dans la plateforme du parti. Celle-ci a été proposée par trois associations de circonscription en Ontario, en Alberta et à Terre-Neuve.
«Je suis heureux de voir que ce sujet sera discuté lors d’ateliers. Je serai actif pour convaincre les militants d’appuyer ma position pour abolir ce cartel», d’affirmer Maxime Bernier.