Maxime Bernier a aimé la formule du débat en français
Au lendemain du second débat des chefs, le 10 octobre à Gatineau, Maxime Bernier estime que les Canadiens francophones connaissent mieux les politiques du Parti populaire du Canada (PPC).
«Les francophones (organisateurs du débat) ont fait ça de façon professionnelle. J’ai remercié Patrice Roy (animateur) qui a géré ça de main de maître. On avait des horloges en face de nous et les chefs respectaient le temps alloué. Les débats à trois étaient bien mieux que les débats à six», dit le chef du PPC.
Trois jours plus tôt, Maxime Bernier avait pris part à un débat anglophone au même endroit. «Ce format était un désastre. Il y avait de la cacophonie et aucun modérateur. Je pense que pour les téléspectateurs, ce n’était pas intéressant à regarder», mentionne celui-ci.
Pendant ces deux rencontres, Maxime Bernier a souvent répété que le PPC était un parti différent des autres. Il a notamment été le seul chef à demander l’abolition de la Loi sur les Indiens, ainsi qu’à confirmer des compressions budgétaires pour l’atteinte du déficit zéro en deux ans.
«On fait de la politique autrement, contrairement aux autres politiciens qui essaient d’acheter des votes avec de l’argent qu’on n’a pas. J’ai fait une erreur en disant que ces votes étaient achetés avec votre argent. J’aurais dû dire l’argent de vos enfants et petits-enfants», indique le candidat beauceron.
Dans les questions du public, Maxime Bernier a été touché par le témoignage de Lise Pigeon. Atteinte de sclérose en plaques, elle ne peut plus marcher. Sa question portait sur le droit de mourir dans la dignité.
«Je ne m’attendais pas à ça. Ça nous démontre que lorsqu’on fait de la politique et qu’on passe des législations, ça a un impact majeur sur la vie des gens», dit M. Bernier.
Vote anti-Bernier ?
Alors que le vote par anticipation est commencé, Maxime Bernier croit en ses chances de conserver son siège comme député de Beauce.
Celui-ci ne craint aucunement un mouvement anti-Bernier, où des gens appuieraient massivement le conservateur Richard Lehoux, même si le parti d’Andrew Scheer ne concorde pas avec leurs valeurs politiques.
«Sur le terrain, je n’ai pas senti un mouvement anti-Bernier. Le PPC est là pour rester dans la scène politique fédérale. En cas de gouvernement minoritaire, c’est sûr qu’on ne fera jamais partie d’un gouvernement de coalition (pour renverser le parti au pouvoir)», d’ajouter M. Bernier.
Dans sa plateforme, le PPC précise aussi qu’il n’interviendra jamais dans les champs de compétence provinciale et municipale. Maxime Bernier ne déroge pas de ce plan lors de ses rallyes à travers le pays.
«On n’a pas peur de dire les vraies choses aux gens. J’ai été questionné par exemple sur ce que j’allais faire de spécial pour la ville de Moncton ou de Vancouver. Ma réponse est toujours la même : rien. Nos politiques sont pour l’ensemble du Canada», rappelle-t-il.