Les syndiqués de la SAQ se feront entendre en campagne électorale

TRAVAIL. Rien n’est encore réglé dans le conflit opposant le gouvernement provincial au Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ).

Dans l’ensemble de la province, les syndiqués ont tenu une seconde journée de grève le 22 août. Plutôt que de faire des lignes de piquetage devant les succursales, ils ont manifesté devant des établissements reliés au gouvernement québécois.

Pour Chaudière-Appalaches et la Capitale-Nationale, plus de 300 syndiqués ont marché à Québec du Musée national des beaux-arts jusqu’à l’Assemblée nationale.

«Le geste était symbolique, car le gouvernement est le patron de la Société d’État. En plus, ça se déroulait à la veille du lancement de la campagne électorale», rappelle David Gagnon, représentant du SEMB-SAQ pour Chaudière-Appalaches.

Dans notre région, seules les succursales de Beauceville et Saint-Nicolas sont restées ouvertes le 22 août grâce à du personnel-cadre non syndiqué. Lors de notre passage à Beauceville, une seule employée se trouvait sur le plancher. Un gardien était aussi sur place pour surveiller les lieux.

Horaires

Le litige principal du conflit demeure les horaires de travail pour les employés à temps partiel et temps plein.

«Ce sont 70 % des employés qui travaillent à temps partiel, sans aucune garantie d’heures précises. Les 30 % d’employés réguliers, à 38 heures par semaine, seraient obligés de travailler tous les week-ends. On veut garder leurs horaires actuels pour la conciliation travail-famille», dit David Gagnon.

Les négociations se poursuivent toujours en présence d’un médiateur. Voté à 91 % le 17 juillet par les syndiqués, le mandat de grève prévoit quatre autres journées de débrayage à utiliser au besoin.

Rappelons que la convention collective des employés est échue depuis le 31 mars 2017. En Beauce, la SAQ possède des succursales à La Guadeloupe, Saint-Georges, Beauceville, Saint-Joseph, Sainte-Marie et Saint-Lambert-de-Lauzon.